Raphael Wakenge : « nous avons besoins des signaux forts nous rassurant que ces infrastructures iront jusqu’au bout »

Quatre jours après le début des travaux de réhabilitation sur le tronçon routier Bukavu-Kavumu, l’activiste des droits humains Raphael Wakenge estime que les travaux en cours ne reflètent pas l’image d’un gouvernement provincial.

« Aujourd’hui, nous sommes en train d’assister à des travaux qui ont commencé sur la route nationale qui passe par la place du 24 vers Kavumu mais c’est regrettable, il est vrai que l’on puisse croire que les activités ont commencé mais nous sommes en train d’assister concrètement  à une sorte de salongo des habitants de Nkafu parce que ça ne reflète pas une entreprise le travail qui est en train d’être fait, on a pensé à treize  kilomètre qui devront être  réalisé dans trois ans, qui peut croire à cela, si on analyse le contexte actuel  et que l’on examine  les phases de mise en œuvre de ce projet  de réhabilitation de 13KM ça signifie que chaque  six mois on va réhabilité 2,6km », relève Raphael Wakenge  de l’Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix .

A l’en croire, tout ce qui se passe n’est qu’une propagande politique pour jeter de la poudre aux yeux de la population.

« Nous sommes dans une phase électorale lors que nous n’avons pas d’assurance sur ce que vont devenir les élections est ce que, même la première phase de ces premiers six mois va être réalisée ? j’ai l’impression que nous sommes dans une phase de propagande et que l’on veut distraire la population au tour de cette question-là »

Le coordonnateur de l’Initiative Congolaise pour la justice et la Paix, ne croit pas au financement provenant des taxes et impôts pour réhabiliter cet axe routier.

« Si nous regardons le budget affecté (3250000 Dollars américains) mais lors que l’on dit que le financement va venir des taxes et des impôts, il y a lieu de se demander est ce qu’il n’y a que cela qui peut soutenir cette action du gouvernement au niveau provincial », déclare-t-il avant d’ajouter

« et donc nous, nous sommes loin de comprendre aujourd’hui  les distractions des politiciens nous avons besoin que les gens soient concrets dans leurs promesses faites à la population, que les gens soient conséquents, soient sérieux avec leur électorat éventuel et bien donc tous ces éléments là-bas réunis ne nous assurent pas, nous avons besoins des signaux forts qui viennent du gouvernement nous rassurant que ces infrastructures iront jusqu’au bout » regrette l’activiste des droits de l’homme ».

A la question des services qui exécutent les travaux, Wakenge estime que c’est juste un manque de justification du budget du gouvernement si trois sociétés peuvent se partager un tronçon routier de 13km

« Dans ce domaine, il y a à dire et à redire, comment on gagne un marché quel est le processus pour obtenir  le marché du gouvernement, je pense ils manquent suffisamment de transparence dans tous ces éléments là-bas, et  nous aurions souhaité que les experts dans l’examen de marché puisse se prononcer au tour de cette question nous nous promenons dans d’autres pays , nous savons comment les choses évoluent, s’il n’y a pas de transparence dans la passation des marchés, s’il n’y a pas la  redévabilité par rapport à ces marchés-là au niveau de la population il y a à craindre effectivement que cette pléthore d’entreprises pour  construire quelques kilomètres puisse devenir une sorte de malheur au niveau de la population du sud Kivu , je regrette que chaque fois  on parle de la réhabilitation, pour quoi on ne construit pas dans ce pays ici, tous les vestiges que nous avons ici, nous ont été légués par les belges, d’où est venu le verbe réhabiliter les routes  pourquoi on ne peut pas construire et c’est ça qui choque la conscience, est ce que nous aimons notre pays c’est le moment que le gouvernement puisse prendre acte de certains échecs ou de la plus part d’échecs qui ont déjà été enregistrés et de tenir compte du fait que sur base de ces échecs, il est possible  que l’on demande pardon à la population, de céder les tabliers et de voir comment les autres peuvent conduir  la suite de notre pays , je crois qu’il est possible d’obtenir une certaine réconciliation après les élections qui vont venir » souhaite voir Raphael Wakenge ».

Lancés le vendredi 01 juin, les travaux de réhabilitation de 13KM sur la national no 2 sont en cours d’exécution par la société congolaise des constructions SOCOC, la TRABEMCO mais aussi l’office des routes qui assure la supervision des travaux.

ISHARA MASIRIKA

 

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