Connu pour son expérience brillante sur la scène politique en République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) reste muet à quelques heures de la convocation du dépôt des candidatures à la présidentielle du 23 décembre prochain. Et pourtant, sérieux et ferme dans sa lutte pour briguer la magistrature suprême.
Né à Bukavu dans le Sud-Kivu en 1959, Vital Kamerhe commence sa carrière politique en 1989 parcourant plusieurs cabinets ministériels du régime du président Joseph Mobutu. Il travaille avec Laurent Désiré Kabila et l’actuel président Joseph Kabila avant son départ de l’Assemblée nationale.
Combattant au coté de l’opposition après son divorce avec la majorité présidentielle, Kamerhe n’ignore surtout pas son rang de troisième à l’élection présidentielle de 2011, selon les statistiques de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. Désormais, le patron de l’UNC parait fort engagé dans les démarches d’obtenir l’union de toute l’opposition pour présenter un candidat unique et sérieux pouvant faire face à celui de la MP. Cette capacité qui ne lui vaut que de l’admiration de ses pairs, fait de lui un candidat pas le moindre présenti à tenir dans ce prochain combat.
Candidat favori de l’opposition ?
Des signes qui ne trompent pas. A plusieurs reprises, l’ancien président de l’assemblée nationale a pris langue avec tous les leaders de différents partis de l’opposition – dont le sénateur JP Bemba à la CPI – pour tenter d’obtenir un consensus quant à l’unique candidat. Pour lui, il faille surpasser certaines limites et considérations égoistes à l’opposition dans la vision de mettre fin à ce qu’il qualifie de « tyrannie » du régime actuellement en place. Il le manifeste par sa présence personnelle dans les congrès des partis tels l’UDPS et le MLC, signe de cohésion pour un mariage sérieux de l’opposition.
Sur l’échiquier international, Vital Kamerhe ne baisse pas les bras. Il multiplie des consultations avec la maison blanche, le canada, l’Union européenne, la Belgique et bien d’autres personnalités influentes renseignent certaines indiscrétions.
A 48 heures de la convocation du dépôt des candidatures à la présidentielle, rien ne filtre à l’UNC sur Vital Kamerhe. Lui-même n’ayant jamais renoncé au combat de se mesurer avec son adversaire de la MP à la magistrature suprême du pays. Sous ce silence, plus d’un analyste croit que l’opposant établit des stratégies pour gagner les élections du 23 décembre 2018.
Ainsi, le congrès prochain de l’UNC s’annonce-t-il décisif sur le choix de leur candidat président.
Jean-Marie Mulume