Entre la CENI et certaines parties prenantes directes et indirectes au processus électoral, ça vole bas .Très bas même. De mauvais augure à la veille du scrutin. A contrario, du pain béni pour tous ceux qui ont parié sur le flop du processus électoral. Et dont l’agenda ou les agendas cherche(nt) “matière” à légitimation.
N’empêche.
Ce climat de plus en plus délétère commande que ceux qui ont à cœur la paix et la stabilité du pays prennent l’exacte mesure du danger. La Ceni devrait créer des espaces de concertations entre acteurs significatifs en particulier les principaux candidats à la présidentielle- en vue de sauvegarder l’essentiel. A savoir, la stabilité du pays pendant et surtout après les élections. Car, rien ne vaut la RDC.
Pour importantes qu’elles soient, les élections ne sauraient être ni l’alpha ni l’oméga de la vie d’une nation. Pour constitutionnel qu’il soit, l’exercice électoral n’est pas une question de vie ou de mort. Par contre, si la RDC plonge dans le chaos , bien malin qui rêverait encore les élections.
Autour de nous comme loin de nous, des exemples abondent. “Libérés” depuis 2011, nos frères africains libyens sont toujours en quête…de stabilité. Sevrés, bien malgré eux, d’Etat. Pis, les sponsors de la croisade anti-Kadhafi ne brandissent plus la vulgate démocratique pour s’intéresser à la Libye.
Dans le cirque mortifère qu’est devenue la Libye, les élections de plus en plus évoquées ressemblent plus à un mirage qu’à une solution. L’Etat central, reconnu par tous, ayant été, au mieux, émasculéet au pire, liquidé.
Le précédent libyen peut, certes, paraître excessif. Mais, il n’en demeure pas moins, mutatis mutandis, qu’un atterrissage forcé du processus électoral pourrait ouvrir la voie aux coups boutoir des forces centrifuges et de leurs parrains. Avec le risque de déstabilisation synonyme de balkanisation.
Ndabelnzéem