Depuis le début de l’année scolaire en cours, les affrontements armés ont forcé une dizaine d’écoles situées dans le groupement de Kamisimbi en territoire de Walungu (Sud-Kivu) à suspendre leurs activités, privant ainsi les enfants d’un accès régulier aux cours, déplore la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI).
À en croire cette structure, les combats récurrents entre les combattants Wazalendo et la rébellion de l’AFC/M23 dans le groupement de Kamisimbi perturbent gravement la vie locale, entre autres l’éducation.
Parmi les établissements fermés à ce jour, figurent l’Institut et écoles primaires Muku, Chigezi, Kamisimbi, Shanga, Sayuni, le Complexe scolaire Iko ainsi que les écoles primaires Mulambi, Isheke et Chishendu.
Pour la société civile, cette insécurité grandissante et persistante, exacerbée par les combats violents, notamment autour des agglomérations limite entre les territoires de Walungu, Mwenga et Shabunda a aussi entraîné des déplacements massifs de la population qui fuit les zones de conflit.
Face à cette situation alarmante, la NDSCI exprime dans une alerte publiée au courant de la semaine, sa vive inquiétude sur l’impact de cette instabilité sur l’éducation et appelle les autorités à intervenir rapidement pour protéger les établissements et permettre la reprise des activités scolaires dans un environnement sécurisé.
Cette situation met en lumière la fragilité de la sécurité dans cette partie de la province du Sud-Kivu, malgré les efforts fournis dans le cadre du processus de paix en cours entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23 à Doha. Elle nécessite en urgence des actions coordonnées entre les parties prenantes dans le secteur éducatif d’une part et d’autre part des parties impliquées dans le conflit pour assurer la protection des civils et particulièrement des établissements scolaires.
Juvénal MUTAKATO


