Un énième cas de restriction de la liberté de presse vient d’être enregistré à Uvira, dans la province du Sud-Kivu. Le journaliste Toyi Mirefu de la radio le Messager du peuple d’Uvira s’est vu arrêté par des militaires des forces armées de la République démocratique du Congo, après un braquage sanglant contre un véhicule de la Société Vodacom à Mulongwe, l’après-midi de ce lundi 12 février.
Toyi Mirefu est reproché d’avoir filmé le déroulement de cette scène macabre qui a couté la vie à deux personnes dont un agent de ladite société et son bourreau.
Dans un message, la direction de la radio le Messager du peuple exige la libération du confrère qui vient de passer la nuit au cachot de l’auditorat militaire alors qu’il n’a attenté ni à la loi ni à un quelconque citoyen.
« Notre confrère vient de passer la nuit à l’auditorat militaire garnison d’Uvira. Son unique péché est d’avoir filmé la scène du crime de braquage qui a mal tourné. (…) Nous exigeons sa libération, il ne faisait que son devoir, et il n’a enfreint aucune loi ni commis aucune infraction », indique Elie Kalembire, Chef des programmes à la radio le Messager du peuple.
Selon les témoignages, la victime, agent de la société de télécommunication Vodacom venait de retirer une somme importante d’argent à la FBN Bank et a été intercepté par des bandits armés qui ont jeté une grenade sur le véhicule. Sur le champ, le policier commis à la garde de la Société a abattu un des assaillants avant qu’eux, aussi, n’abattent l’agent de Vodacom.
Jusque-là, aucune information ne filtre de la part de l’auditorat militaire d’Uvira à ce sujet.
Marie-Louise Nsimire