Une semaine après la démission du ministre provincial de l’intérieur, sécurité, affaires foncières et affaires coutumières de la province du Sud-Kivu, la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) propose au Gouverneur de remanier le gouvernement provincial et de choisir librement une équipe compétente parmi les fils et filles de la province vivant dans le Sud-Kivu.
Se confiant au journal JAMBORDC.INFO, le Président national de la NDSCI, Jean-Chrysostome Kijana, condamne la pratique qui empêche au gouverneur de se choisir librement les membres de son équipe provinciale.
« Le gouverneur Claude Nyamugabo n’avait pas la main libre en formant son gouvernement provincial. Il était lié par des promesses de campagne, des récompenses, des engagements de telle ou telle autre autorité pour son élection au poste de gouverneur. Nous condamnons fort cette pratique dans notre province », a-t-il martelé.
D’après lui, le chef de l’exécutif provincial devrait trouver, sur place, un remplaçant du démissionnaire Mulimbalimba et non pas recourir ailleurs.
« Nous lui demandons de se sentir libre et de ne plus avoir des dettes morales envers des personnalités politiques à ce sujet. Qu’il se sente libre de choisir parmi les fils et filles de la province du Sud-Kivu, une personne compétente et présente dans la province pour ce ministère. Il n’a pas à le chercher cette fois-ci à Kinshasa puisqu’il y en a dans la province », a-t-il insisté.
J.C Kijana propose au gouverneur de procéder au remaniement général de l’équipe gouvernementale du Sud-Kivu et la remplacer par des hommes intègres pouvant booster le développement de la province.
« Le gouverneur devrait profiter de cette démission du ministre Mulimbalimba pour faire un large remaniement de son gouvernement provincial parce qu’il y a d’autres ministres qui ne sont pas à la hauteur de leurs tâches. Qu’il choisisse des jeunes intègres capables de contribuer à la relance du Sud-Kivu », recommande le président de la NDSCI.
Pour rappel, l’ex ministre Mulimbalimba a démissionné de son poste vendredi 08 juin dernier, évoquant plusieurs raisons dont la non libération des fonds alloués au ministère pour répondre au problème sécuritaire en province.
Jean-Marie Mulume