Sud-Kivu/Rapport Mapping: La société civile exige l’instauration d’un tribunal pénal international pour la RDC

Le bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu (BCSC) demande aux Nations-Unies la création d’un tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo et la publication des annexes du Rapport Mapping. Cette demande s’inscrit dans le souci de voir les auteurs des crimes commis en RDC, punis par la loi lutter contre l’impunité.

La société civile, à travers ses organisations membres, exige de Paul Kagame, président du Rwanda, des excuses  auprès du peuple congolais pour des propos “Négationnistes” qu’il a tenu en France sur le Rapport Mapping et le prix Nobel de la paix, Docteur Denis Mukwege. Cette structure citoyenne l’a dit au cours d’un Sit-in tenu ce mardi 01 Juin 2021 à l’Institut Français de Bukavu.

Pour les organisations composant le Bureau de Coordination de la société civile du Sud-Kivu, tous ces crimes commis ne doivent pas rester impunis. Elles estiment que la France ne devrait pas être un soutien aux lobbies “Négationnistes des crimes commis en RDC, ni faire de ces crimes un deal diplomatique avec le Rwanda.

Nous voulons montrer à la communauté internationale notre indignation par rapport au silence observé dans l’application du Rapport Mapping de Nations-Unies, qui répertorie ces différents massacres. La vie humaine est sacrée et à ce titre, il n’y aurait pas de grand et petit génocide, il y a eu des crimes graves au Rwanda en 1994 et tout le monde est d’accord, mais il y en a eu aussi en République Démocratique du Congo depuis 1993 jusqu’aujourd’hui et tous méritent justice et réparation“, a déclaré Le président du BCSC, Adrien Zawadi.

Scandant plusieurs chansons pour réclamer justice pour des nombreux crimes commis en RDC, les manifestants ont encouragé la mise sur pied d’une justice transitionnelle avec ses quatre piliers gage d’une paix durable au pays. Ils indiquent que les propos du président Rwandais Paul Kagame ont insulté tout le peuple congolais quand on sait que les troupes Rwandaises du FPR ont commis des crimes en RDC depuis 1996.

«  (…) La présence de ces réfugiés Rwandais est devenue une des causes majeures des problèmes que subit l’Est du pays depuis près de 30 ans, que ce soit ça le plan économique, sécuritaire et environnemental. Des crimes graves ont été commis contre les congolais principalement par des troupes Rwandaises et Ougandaises à Kisangani et au Kivu à cause de cette présence des réfugiés en RDC, il y a eu des massacres à grande échelle, des tueries ciblées telle que celle de Christophe Minzihirwa et bien d’autres », poursuit Adrien Zawadi.

Il ajoute :

Aujourd’hui les congolais continuent à pleurer désespérément les leurs et n’ont jamais su la vérité, ni même clôturer leur deuil. Les auteurs de tous ces crimes à grande échelle doivent être poursuivis et jugés pour que pareilles choses ne se reproduisent plus dans l’histoire de notre sous-région des grands lacs Africains“, a-t-il renchérit.

Notre source regrette de constater que depuis un temps des lobbies Négationnistes et des propos méprisant, s’installent et s’activent pour nier les évidences contenues dans le rapport Mapping des Nations-Unies. Elle pense que c’est une façon de se moquer et cracher sur la mémoire collective des congolais qui sont morts et qui continuent à mourir.

Signalons qu’après ce Sit-in tenu à l’Institut Français, les organisations de la société civile du Sud-Kivu ont poursuivi leur sit in au bureau de coordination de la société civile dans le but toujours de réclamer justice pour toutes les victimes des massacres commis en République Démocratique du Congo.

La Rédaction

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