La maladie à virus Ebola n’a pas encore dit son dernier mot. Une année après la déclaration de cette maladie dans l’Est du pays, soit le 1er Août 2018, cette dernière est loin d’être éradiquée malgré les actions déjà menées. Une situation qui inquiète le collectif Amka Congo et qui pense qu’il est temps d’entreprendre des mesures préventives et non curatives pour faire face à cette épidémie.
« Nous estimons que nous devons opter pour une stratégie préventive que curative. Nous devons renforcer les équipes existantes, former les nouvelles unités et renforcer les mesures d’hygiènes à chaque entrée de nos villes », insiste Remy Kasindi, militant du Collectif Amka Congo lors d’un entretien avec Jambordc ce 02 Août 2019.
Notre source fait savoir que, dans le cadre du renforcement des mesures d’hygiènes, il faut que certains endroits de la ville de Bukavu et des territoires soient équipés en outils de lavage des mains et des thermomètres.
« Tous les milieux publics dont la place de l’indépendance, les marchés, au feu rouge, la place de la paix, le rond point ISP, la place Coopéra, Nyawera, Cap Nguba, le lycée wima, la place carrefour, pas à pas, etc. doivent posséder de ces outils et que les services des urgences soient revues où renforcer et que la prise en charge soit totalement assurée pour les victimes d’Ebola » martèle ce militant du collectif Amka Congo du Sud-Kivu.
C’est ainsi que le collectif Amka Congo propose ce qui suit :
1. Identifier les institutions ayants la santé publique dans leurs filières, former et déployer quelques volontaires dans la prévention et les équiper en toute urgence,
2. Mener des contacts avec ces institutions académiques pour qu’elles disponibilisent quelques anciens lauréats de leurs institutions qui peuvent aider et les impliqués,
3. Renforcer la coopération avec les partenaires techniques et financiers, les impliqués et suivre de prêt leurs actions.
4. Impliquer les médias en ligne et traditionnels, les organisations de la société civile, mouvements citoyens, les cadres de base et d’autres parties prenantes.
5. Développer une stratégie de communication autour de cette question.
6. Impliquer l’église et d’autres structures sociales.
7. Développer une stratégie pour que les zones hautement peuplées comme les zones minières ne soient affectées et ne servent de source de contaminations, immigration et l’émigration dans ces zones nous disent plus.
8. Impliquer les militaires dans le renforcement des mesures sanitaires et préventions.
Pour y arriver, le collectif Amka Congo estime qu’il faut rencontrer l’autorité provinciale du Sud-Kivu pour une mobilisation sociale sur ce problème de santé publique et pour une sensibilisation de proximité, lui faire part des inquiétudes, propositions et l’accompagner dans la lutte contre cette maladie contagieuse, tout en lui demanda de prendre et comprendre les dimensions de l’affaire et tout faire pour éviter les dérapages.
Elie Bigaba, JRI