La société civile du Sud-Kivu (Bureau de coordination), dit suivre de près la question de gouvernance en province, 6 mois après l’avènement du gouverneur Jean-Jacques Purusi à la tête du Sud-Kivu. Dans document publié de 12 pages ce mardi 24 décembre, dont copie est parvenue à la rédaction centrale de Jambo, le Bureau de coordination évalue le bilan de plus de 100 jours en se référant au programme quinquennal du gouverneur, axé sur 5 priorités.
Il ressort de cette évaluation que pour le premier pilier axé sur l’instauration d’une gouvernance transparente et un leadership au service du développement, »une seule tribune d’expression populaire a été organisée au Stade de la concorde de Kadutu le dimanche 8 septembre 2024. Il était dans le territoire de Shabunda le 31 juillet, ensuite à Uvira le 17 août. Il était prévu qu’il fasse le même exercice dans les autres territoires de la province ».
Le Bureau de coordination de la société civile fait état d’importants chiffres réalisés surtout dans le secteur minier ont été donnés en plein meeting:
‘‘350.000 dollars à plus d’un millions mobilisés et qui auraient servi à payer la dotation de 180.000 dollars aux députés provinciaux par mois 60.000 remis aux territoires pour leur développement (dont une avance de 30.000$ pour le territoire de Fizi, Shabunda, Mwenga et Uvira dans un premier temps », lit-on dans ce document.
Toujours dans cette rubrique, la société civile indique que le gouvernement provincial paie régulièrement la dotation aux députés chaque fin du mois depuis qu’il a été installé.
Cependant, la société civile note des défis des promesses non tenues par le gouverneur, ce qui constitut des défis. Il s’agit entre autres :
»Non affichage des recettes et dépenses mensuelles tel que promis par l’autorité provinciale, cacophonie au sujet d’une somme de 5 millions de dollars qui allaient être empruntés à la RAWBANK par la ministre de finances à l’insu du gouverneur de province: vrai ou faux? Les statistiques avancées par le gouverneur sur le nombre des entreprises minières opérant au Sud-Kivu ne concordent pas avec la réalité. Parfois il parle de 149, 200, voir plus alors qu’en réalité elles sont moins que ces chiffres avancés, (…)’‘.
Au chapitre des recommandations, cette structure exhorte au gouverneur à poursuivre l’exercice de redevabilité en affichant les recettes et dépenses mensuelles comme promis et étendre cet exercice aux entités territoriales décentralisées (ETD). Outre, la société civile recommande à l’autorité provinciale d’éviter les contradictions avec les services techniques sectoriels et exploiter leurs données.
Plusieurs autres questions liées aux quatre autres priorités, dont la relance du secteur productif, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base couplé au renforcement du capital humain et la revitalisation du réseau provincial d’infrastructures sont documentés dans cette note d’évaluation.
Joseph Rold