Sud-Kivu : La journée ville-morte observée

La journée de ce mercredi 2 août 2017, décrétée journée ville-morte par la Synergie des organisations de la Société civile, les partis politiques et Mouvements citoyens a été observée dans la ville de Bukavu.

Sur les artères de la ville, les boutiques et magasins, banques et dépôts sont à portes fermées. Les marchés publics semblent fonctionner de manière inhabituelle. On y observe, en nombre réduit, quelques vendeurs des articles de première nécessité selon un constat fait par un reporter de jambordc.info

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

De la Place de l’indépendance à Nyawera via Feu-rouge, quelques habitants circulent et d’autres se tiennent devant leurs portes, craignant « une éventuelle intimidation ou vol de leurs maisons par des inconnues » a dit une propriétaire d’un magasin en face de la Société Kotecha qui « attend voir si d’autres vont ouvrir les leurs ».

Les banques telles qu’ Ecobank, BIC, Rawbank étaient fermées. Quelques clients s’introduisent à la TMB pour les transactions bancaires.

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A la mairie de Bukavu, au contraire, les activités évoluent normalement. Les bureaux sont ouverts et les agents vaquent paisiblement à leurs activités comme d’ordinaire.

Le Maire de la ville, Philémon Yogolelo, estime que la population n’a pas répondu à l’appel de la Société civile.

« Le conseil de sécurité urbain a constaté que la population a vaqué paisiblement à ses occupations comme d’habitude », a-t-il dit au cours d’un point de presse tenu à son bureau de travail.

Le maire déplore le comportement de certains jeunes qui auraient expulsé certains vendeurs rencontrés au grand-marché de Kadutu.

« Nous avons appris que nos amis qui ont décrété la ville-morte ont envoyé des bandits au grand-marché de Kadutu pour chasser les vendeurs qui y étalaient leurs marchandises et ça, nous déplorons. Si l’on pense qu’on est en train de lutter pour le peuple, il faut alors respecter ce peuple-là », a-t-il souligné.

En rappel, la journée ville-morte a été déclarée à l’issu d’une réunion tenue par les organisateurs de la marche pacifique réprimée « violemment par la police » le 31 juillet 2017 et qui avait pour objet la « réclamation de la tenue élections cette année »

Jean-Marie Mulume

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