Sud-Kivu : « il y a toutes sortes d’intimidations pour faire peur aux gens déterminés à changer le régime. Personne ne peut nous barrer la route », insiste Christopher Safari (ARC)

Le contexte politique actuel de la République démocratique du Congo et dans la province du Sud-Kivu renforce une psychose au sein des acteurs politiques tout comme au sein de l’opinion publique. Des intimidations aux arrestations, les acteurs politiques de l’opposition multiplient les actions pour exiger l’alternance pacifique à la tête du pays.

Pour le président fédéral de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC), il est « inadmissible que des opposants politiques » de la plateforme électorale ‘’Ensemble pour le changement’’ soient humiliés pour avoir mobilisé le public de Bukavu.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

«  Le contexte politique général du pays n’est pas bon et Bukavu n’est pas épargnée. Il y a toutes sortes d’intimidations, toutes sortes d’actions qui cherchent à faire peur aux gens qui sont déterminés à changer le régime en république démocratique du Congo à travers des élections. On cherche à décourager tout celui qui cherche à combattre la dictature mais, personne ne peut nous barrer la route », a déclaré Christopher Safari, faisant allusion aux attaques, dimanche 20 mai, contre Jean Claude Kibala, coordonnateur de la plateforme électorale qui  soutient la candidature de Moise Katumbi et Didier Katembera membre d’ « Ensemble », mais aussi militants au sein du mouvement des « réveil des indignés » dans la province du Sud-Kivu.

Les opposants restent déterminés à poursuivre leur combat malgré toutes ces menaces, fait remarquer Christopher. Pour lui, les commentateurs de ces attaques chercheraient à dissuader les potentiels candidats au sein de cette plate-forme, mais ils restent inébranlables.

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« Si on attaque déjà ceux qui sont investis, ce serait une façon de vouloir faire peur à tout celui qui oserait lever le doigt pour dire non à la mauvaise gestion dans notre pays. Mais, je pense que c’est tout le contraire car la population est intelligente. Nous sommes déjà dans la phase d’identification de nos candidats », souligne-t-il.

L’opposant dit ne pas comprendre comment deux principaux intervenants à la manifestation d’ « Ensemble » du samedi 19 mai ont été attaqués par des hommes armés.

 « C’est inadmissible. Les acteurs principaux d’une activité, la grande activité d’Ensemble organisée dans la salle du cinquantenaire. L’honorable Kibala qui était l’orateur principal et Didier Katembera qui devait intervenir au sujet des élections, il devait parler de la loi électorale de la machine à voter qui est contesté par tout le monde pratiquement, Quelle coïncidence ?  », S’interroge-t-il.

Réservé quant à l’identité de probables auteurs de ces attaques, le président fédéral de l’ARC prend à témoin l’opinion

«  Je ne dirais pas que je connais un individu personnellement, mais il  faut analyser les choses et on comprendra à qui toutes ces attaques bénéficient. Si, par exemple, tout le monde arrivait à baisser les bras, si les candidats  potentiels disaient nous ne voulons plus postuler ou si les gens disaient : je ne veux pas mourir, je baisse les bras… à qui pensez-vous que cela profiterait ? Je pense que la réponse est claire », dit-il intriguer.

En définitive, il appelle les bourreaux au « ressaisissement » de peur d’être dévoilés.

« Que ces gens se désengagent de ces idées malsaines, car nous sommes bien déterminés et la motivation est là. La lutte continuera jusqu’au bout, peu importe ce qu’ils disent. Personne ne nous barrera la route », dit-il rassurant que les membres de cette plate-forme ont gagné la confiance de la population congolaise.

Pour rappel, Didier Katembera a été enlevé par des personnes non-autrement identifiée alors qu’il venait d’une rencontre préparatoire da la réunion de la plateforme électoral « Ensemble pour le changement », tenue samedi 19 mai dans la salle du cinquantenaire de Mater Dei à Muhungu, dans la ville de Bukavu.

Materne Nsiku

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