Le génocide congolais pour des gains économiques (génecost) a été commémoré ce 2 août sur toute l’étendue du territoire national de la RDC. Plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays dans le but de rendre hommage à toutes les victimes des différents massacres, crimes orchestrés par des groupes armés étrangers et nationaux.
Au Sud-Kivu, particulièrement dans la ville de Bukavu, les activités commémoratives ont été lancées par le vice gouverneur à l’espace mémorial de la femme non loin du marché Nguba dans la commune d’Ibanda.
Jean Jacques Elakano a recommandé à la population d’avoir une attitude de deuil durant toute cette période des tueries, massacres imposés par les groupes armés à la République démocratique.
”Vous savez qu’il y a une guerre qui nous a été imposée depuis plusieurs années par nos voisins, c’est le temps pour nous de nous souder ensemble. Nous profitons à remercier le Président de la République qui a accepté que la date du 2 août soit consacrée pour se souvenir de nos morts,” a déclaré le vice-gouverneur du Sud-Kivu.
Tour à tour plusieurs témoignages ont été partagés dans la salle du Collège Alfajiri, après un culte d’actions de grâce. L’une des survivantes parle de la discrimination dont elle a été victime après avoir été violée en 1996.
‘‘J’ai été violée par les éléments hutu en 1996. Mon mari m’a abandonné et les membres de la famille. Seulement j’ai une fille que j’ai mis au monde en cette époque là (…), je souffre et même la maladie qu’ils m’ont laissé c’est très grave,” témoigne cette victime.
Pour le représentant du Fonds national de réparation des viols (FONAREV) Maitre Théo Tilenge Kabengele, a dans son mot dit que :
“Le pays ne croisera pas les bras pour des congolais qui sont tués injustement, tout en compatissant avec les victimes. Nous pensons qu’il faut que la justice soit faite. Plus de 10 millions de morts c’est assez,” souligne-t-il.
Précisons que cette journée rappelle à l’opinion nationale et internationale que pendant près de trois décennies, la RDC a été le théâtre des conflits armés orchestrés par certains États et puissances internationales dans le but d’affaiblir l’autorité de l’État et de promouvoir l’exploitation illégale des ressources naturelles par un blanchiment des minerais de sang via des plateformes de contrebandes.
Joseph Rold