L’Association pour la lutte contre les conflits tribaux et éthiques en République démocratique du Congo (AFATEC), (Asbl) appelle tous les acteurs à l’unisson pour dénoncer les cas de violences sexuelles. Message lancé ce 19 juin à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit.
Basée dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), cette organisation féminine explique que les violences sexuelles qui touchent des milliers de femmes, est une arme de guerre, laissant des cicatrices profondes dans la communauté.
La coordinatrice de cette association, Régina Sifa Nkuzimwami regrette de voir que la situation sécuritaire qui se vit à l’Est de la RDC continue à occasionner les cas de violences sexuelles dont sont victimes les femmes et jeunes filles. Pour elle, ce sont des actes de crime contre l’humanité et de génocide en vertu du droit international, indique-t-elle.
«En tant qu’AFATEC, nous disons que la violence sexuelle surtout en période de conflit comme le nôtre, est un crime contre l’humanité et constitue un acte de génocide. Cette violence à des répercussions sur la santé physique, reproductive et mentale de la victime, » indique Régine Sifa Nkuzimwami.
Pour elle, les femmes et filles victimes des atrocités par peur, n’arrivent pas à dénoncer les cas.
Sa recommandation s’adresse à la communauté internationale et toutes les autorités compétentes à examiner les effets à long terme de ces actes des violences sur les familles et la société.
« Nous appelons et lançons un cri d’alarme à la communauté internationale à examiner des effets à long terme sur les familles et la concernant les violences sexuelles, parce que si les effets ne sont pas pris en compte, les répercussions ne feront qu’accroître avec le temps,» a-t-elle recommandé.
Face à la gravité des cas en cette période de conflit armé, les parties au conflit devraient comprendre que la femme ne pas un objet de guerre et elle a droit d’être protégée, souligne la coordinatrice de l’Association pour la lutte contre les conflits tribaux et éthiques en RDC.
Cette Journée a été instaurée depuis 2015 par l’Assemblée générale des Nations-unies. Elle est une occasion de comprendre l’impact dévastateur de la violence sexuelle liée aux conflits afin de sensibiliser la communauté et de manifester la solidarité envers les victimes.
Cette année 2025, la journée est célébrée sous le thème principal: « Attaques contre les soins de santé dans les zones touchées par le conflit : impacts sur les violences sexuelles liées au conflit,».
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE