Les ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda signent ce 27 juin un accord de paix pour la stabilité à l’Est de la République démocratique du Congo sous l’égide de Washington. Avant cette étape, ce mercredi 18 juin, des experts de deux pays ont conclu un accord préliminaire de paix aux États-Unis.
Ce travail est un fruit de trois jours d’intenses discussions, le texte préparatoire jette les bases d’un futur document global. Il entend maintenant la validation politique des ministres des affaires étrangères de deux pays, prévu le 27 juin prochain, toujours dans la capitale fédérale américaine.
Cependant, cet accord, censé mettre fin à des années de tensions et de violences dans la région des grands lacs, suscite de nombreuses réactions et interrogations.
Au cœur des préoccupations, Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 a exprimé ses profondes réserves sur les négociations en cours entre la RDC et le Rwanda. Tout en soutenant toute initiative en faveur d’une paix juste, durable et respectueuse des droits des populations civiles, il dénonce par ailleurs le caractère «vague, opaque et non inclusif des négociations».
De son côté, Nzanga Mobutu, président national du parti politique UDEMO salue cet accord à travers lequel «la population de l’Est du Congo retrouvera sa quiétude » a-t-il déclaré.
Il faut souligner que cet accord reprend un certain nombre d’exigences pour les deux parties, entre autres, la facilitation du retour des réfugiés et le désarmement et intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques.
Certaines langue au sein de l’opinion congolaise estime que la dynamique interne ne devrait pas être oublié, si réellement l’on veut définitivement mettre un terme à cette guerre injuste opposée à la RDC.
Juvénal MUTAKATO