RDC : Quand le Gouvernement négocie avec les écoles Catholiques sur la gratuité de l’enseignement primaire

Selon le ministre de l’EPSP, le compromis trouvé au terme d’un tête-à-tête hier avec le cardinal Ambongo sera annoncé, sauf imprévu, ce mercredi. Comment mettre fin à des grèves qui se décrètent dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique et permettre aux écoles conventionnées catholiques d’appliquer la gratuité de l’enseignement de base chère au président Félix-Tshisekedi ? Cette question a été au centre des échanges hier mardi 1 décembre entre le ministre de l’EPST et le cardinal Fridolin Ambongo.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga Wilima est allé voir le cardinal Ambongo pour discuter principalement de la grève qui touche actuellement plusieurs écoles catholiques.

Le Gouvernement, à travers son ministre de l’EPST, n’a donc de choix que de négocier avec l’église catholique qui s’érige, non sans raison, en obstacle à l’application de la gratuité de l’enseignement de base dans ses établissements répartis à travers le territoire national congolais.

Les deux personnalités ont donc analysé à fond des difficultés que rencontrent les écoles primaires de manière générale pour survivre et dispenser un enseignement de qualité aux élèves à l’ère de la gratuité de l’enseignement de base.

Le ministre Willy Bakonga qui a, durant l’échange, insisté sur l’irréversibilité de la gratuité de l’enseignement primaire, est sorti de cette audience visiblement rassuré. Il annonce que le compromis trouvé durant cette rencontre sera dévoilé, sauf imprévu, ce mercredi 2 décembre par le coordonnateur provincial des écoles catholiques.

« Je sors de cette réunion très requinquée. Son Eminence a prêté une oreille attentive à tout ce que nous lui avons dit au nom du Gouvernement. Nous avons discuté de toutes les questions. Nous avons pris une décision. A partir de demain, le coordinateur provincial va communiquer les résultats que nous avions trouvés», a-t-il déclaré.

Selon Willy Bakonga, ce tête-à-tête lui a permis de rappeler au cardinal Fridolin Ambongo la volonté et la détermination du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi de pérenniser l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base en RDC.

« La volonté et la détermination exprimées par le chef de l’Etat et le Gouvernement pour consolider et pérenniser cette grande réforme qui a permis à plus de 4 millions d’enfants de retrouver le chemin de l’école et aux parents d’être soulagés du point de vue de la scolarité doivent porte des fruits. Avec les perturbations des grèves dans les écoles catholiques, il était important que nous venions échanger avec le cardinal de toutes ces questions et voir comment y remédier », a-t-il ajouté.

La bonne volonté ne suffit pas. Il faut des moyens pour accompagner cette gratuité de l’enseignement de base. C’est ce que pensent nombre d’enseignants de l’école primaire. Ils fustigent la modicité de leur salaire et la précarité de leurs conditions de vie et de travail.

Cette rencontre entre Ambongo et Bakonga intervient au moment où le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et le syndicat national des écoles catholiques (SYNECAT) ont décrété deux jours de grève le lundi et mardi de chaque semaine. Objectif, exiger l’annulation de tous les arrêtés et commissions d’affectations signés par le ministre de l’EPST, sur les effectifs des enseignants nouvelles unités (NU).

Lancée le 12 octobre dernier, l’année scolaire 2020-2021 connait plusieurs zones de turbulence. Des enseignants réclament, entre autres, la régulation de la paie des nouvelles unités et le paiement du 2 ème et 3 ème paliers de leur salaire.

Pour répondre aux préoccupations du personnel enseignant du niveau primaire après des journées «écoles mortes» décrétées, le Gouvernement et les syndicats de l’EPST se sont réunis à Bibwa pour évaluer le protocole d’accord signé le 18 décembre 2019.

Plusieurs résolutions ont été prises au cours de ces assises qui se sont clôturées le 10 novembre par la signature d’un protocole d’accord. Reste que le Gouvernement se mette en œuvre pour répondre aux desiderata des professionnels de la craie blanche.

Lassés de voir leur enfants aller à l’école, mais sans rien apprendre plus d’un mois après la rentrée scolaire de l’année en cours, les parents ont trouvé ce qu’ils estiment être la solution au problème. Bon gré mal gré, ils ont convenu avec les gestionnaires d’écoles, de contribuer à la prime des enseignants.

Selon des sources, le montant fixé par les deux parties serait de 200.000fc soit 100USD pour le primaire et 300.000fc soit l’équivalent de 150USD pour les élèves de 7ème et 8ème année (ex 1ère et 2ème année secondaire).

Avec f.d.a

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.