La majorité présidentielle a salué la promulgation de la loi électorale intervenue le 24 décembre 2017. Le texte promulgué par le président de la République est celui adopté par les députés, fixant le seuil d’éligibilité à 1% au niveau national contrairement au niveau de la circonscription électorale voté par le Sénat. A l’opposition, c’est une violation de la constitution de la République.
Désormais, pour siéger à l’assemblée nationale, le candidat devra obtenir au moins « 1% » du total des suffrages exprimés sur l’ensemble du territoire national.
A la majorité présidentielle, c’est une raison pour le gouvernement congolais de moraliser et rationaliser la vie politique.
« Le gouvernement a épinglé deux raisons. Il s’agit de la moralisation de la vie politique pour empêcher le phénomène si néfaste de transhumance et la rationalisation de la vie politique pour réduire le nombre de partis politiques aux formations représentatives ; 1% a semblé le minimum. Et donc, il n’y a aucune mesure discriminatoire », a déclaré Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle.
Et pourtant, l’opposition soutient avec dernière énergie, qu’il s’agit d’une violation flagrante de la constitution dans le but de mettre à l’écart les candidats indépendants.
« En instituant le seuil de représentativité, il est clair que les candidats indépendants ne pourront jamais l’atteindre. Ils sont frappés d’inéligibilité, ce qui est une violation flagrante de la constitution », a rétorqué le Vice-président du G7, Christopher Lutundula.
En rappel, le texte voté par l’assemblé national contenait trois points de discorde notamment le seuil d’éligibilité de 3 pourcent ramené à 1%, la machine à voter et la caution de 1 million 600 mille francs congolais par candidat à la députation nationale. Ces deux derniers points sont restés intacts dans le texte adopté par la Chambre haute du parlement.
Patrick Kambale