Rdc: 21 ans après la mort de Mobutu, les habitants de Bukavu ne l’ont pas oublié

On l’appelait le roi du Zaïre. Mobutu Sese Seko, l’homme à la toque léopard, le tout-puissant maréchal, président de l’ex-Zaïre, a disparu il y a 21 ans jour pour jour.

Il est décédé d’un cancer lors de son exil au Maroc le 07 septembre 1997, mettant fin à ses années de grandeur et de décadence. Mais aujourd’hui, en RDC, que reste-t-il de Mobutu ?

Vingt-un ans déjà, mais les Congolais particulièrement ceux de Bukavu n’ont pas encore oublié le maréchal Mobutu, second président du pays après Joseph Kasa-Vubu.

Pour les uns, c’était un grand président, un grand homme d’Etat.

« Mobutu tout d’abord, c’est lui qui a pacifié ce pays. Il a unifié le pays, il a fait une armée nationale qui a fait la fierté de notre pays. C’est lui qui a intégré les Pygmées dans l’armée et dans la société . Ce fut un grand homme. Grand homme politique au cœur de l’Afrique, qui faisait effectivement la dignité de l’Afrique ».

Pour d’autres, un homme au grand cœur. « Quand j’avais 12 ans, j’étais en première secondaire au collège Alfajiri. Il venait souvent à Bukavu. On était bien ! Même pour la rentrée scolaire il pensait aux élèves ».

Au Maroc, où le maréchal Mobutu est enterré, de nombreux membres de la communauté congolaise vont se rendre au cimetière chrétien de Rabat pour se recueillir sur sa sépulture.

Antony, habitant de Bukavu est un peu désespéré. Il ne comprend pas que la dépouille de l’ancien président n’ait pas été rapatriée en RDC.

« Comment quelqu’un qui a été si grand, qui a dirigé un grand pays comme le nôtre, peut rester en dehors de son pays pendant vingt-un ans ? », s’interroge-t-il. Et souhaite que « la famille et les autorités s’accordent pour faire venir cette sépulture à Kinshasa ».

Mais, il y en a encore qui ne lui pardonneront pas d’avoir instauré un régime totalitariste.

« Je dis qu’il était un dictateur, dans la mesure où il n’organisait aucune élection démocratique, il a confisqué la liberté de la presse durant tout son mandat. Je peux l’appeler dictateur ».

Qu’importe, ses proches et ses anciens collaborateurs commémorent chaque année, à cette date, le triste anniversaire de la disparition du « père de l’authenticité zaïroise ».

Ndabelnzeem

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