Dans un entretien à bâtons rompus depuis Kinshasa avec le journal Jambordc.info, le président de la ligue des jeunes de la Convention des Congolais Unis (CCU), a confié à nos fins limiers que le parti cher à Lambert Mende Omalanga, se range déjà en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales.
« Cette démarche traduit la volonté du chef de l’Etat lors de sa dernière adresse samedi à Kingakati aux 12 regroupements politiques qui composent la Majorité présidentielle. Le message a été celui de se préparer aux élections et se déployer illico sur le terrain », a confié Thierry Monsenepwo à jambordc.info.
C’est dans cette optique que Lambert Mende, tel un vieux champion qui brûle d’envie de remonter sur le ring, vise à conquérir prochainement les cœurs de son électorat du Congo Central et du Katanga.
« Bientôt nous irons à l’assaut du Kongo Central et du Katanga », lâche le tonitruant président de la ligue des jeunes de la CCU sans préciser des dates.
La CCU n’est pas à son premier coup. Le rendez-vous a bel et bien été tenu dans d’autres provinces. Le number One de cette formation politique et le président de la ligue des jeunes ont été devant leurs bases dernièrement respectivement dans l’Est, le centre et l’ouest du pays.
« C’est le cas moi-même j’ai été à Kikwit et le ministre Mende au Sankuru et en Haut-Uelé », précise Monsenepwo.
Ce faisant, ils ont tenu à rassurer les congolais qu’il y aura des élections à la fin de cette année comme cela est indiqué dans le calendrier électoral. Ainsi, l’heure, martèle-t-il, n’est plus aux supputations oisives. Il faut déjà, selon lui, s’inscrire dans l’esprit de ce rendez-vous qui est la seule voie d’accès aux postes à mandat électif dont la magistrature suprême tant convoitée par certains politiques.
Ces tournées ont permis à ces deux ambassadeurs de la CCU de dévoiler la plateforme électorale dénommée « Alliance Politiques CCU et alliés », avec comme autorité morale Lambert Mende.
« Ceux qui pensent que les joutes électorales de 2018 sont une fiction se trompent. Nous avons tenu à réconforter les membres de notre parti (Ndlr : Sankuru, Haut-Uelé, Kikwit) sur le fait qu’il y aura élections en 2018. C’est ainsi que nous avons tenu à leur expliquer aussi les valeurs de la machine à voter qu’une franche de l’opposition rejette », indique l’ambassadeur de la paix Thierry Monsenepwo.
A ce stade, il y a lieu d’avouer que le bateau de la CCU a pris le large. Et qu’au-delà de bivouacs politiques dictés, naturellement, par des flèches pimentées de ses adversaires politiques, la CCU, jouant le tout pour le tout, rassure ses bases disséminées à travers le pays que la tenue des élections en Rdc n’est pas un bluff.
Eugide Abalawi Ndabelnze