Peu à peu le processus électoral approche d’autres étapes cruciales. Le coordonnateur de l’Institut pour la gouvernance et l’éducation électorale, Patrice Lwabaguma, soutient le respect du calendrier électoral de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui prévoit la tenue des élections le 23 décembre 2018 en RDCongo.
Alors que certains acteurs accusent la CENI de manque de volonté de faire participer la diaspora congolaise à cet exercice démocratique, Lwabaguma estime que les congolais en interne suffisent pour élire et la diaspora ne constituerait en rien un obstacle.
« L’enrôlement de congolais vivant à l’étranger, c’est un projet le calendrier électorale. Ce n’est pas dire que tout ce qui a été prévu doit être réalise. Il y a des congolais partout dans des pays du monde, même où nous n’avons pas d’Ambassades. Il y en a même qui n’ont pas d’adresse fixe. A mon avis, cet enrôlement n’est pas vraiment un besoin ni un obstacle pour empêcher la tenue des élections. Nous sommes nombreux déjà à l’intérieur de la RDC. Nous pouvons seuls élire et tout ira bien », estime Lwabaguma.
Même son de cloche du côté de la diaspora. Pour les congolais de l’étranger, cela ne présente aucun inconvénient.
« La CENI devrait recourir à la méthode de faisabilité des élections de 2006 et 2011 qui étaient organisées sans la participation des congolais de la diaspora. (…) Nous ne voyons pas l’inconvénient de non enrôlement de la diaspora », suggère Freddy Mbenga, coordonnateur général du Mouvement néo-panafricaniste dénommée Consolidation africaine, joint depuis l’Afrique du Sud par le journal JAMBORDC.INFO.
En rappel, vendredi dernier, l’Assemblée nationale a voté le projet sur la mise à l’écart des congolais vivant à l’étranger dans le processus électoral en cours. La CENI, pour sa part, avait déjà évoqué des contraintes techniques pour répondre favorablement à cette requête de la loi électorale.
Rachel Rugarabura