N.Katintima sur la machine à voter : « Ceux qui déchargeaient nos urnes en pleine route, la machine devient muette »

Le Vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a présenté la machine à voter à la population du Sud-Kivu, samedi 03 février. Devant une masse d’acteurs politiques et de la société civile, Norbert Katintima a sensibilisé sur les avantages de la machine à voter. Pour lui, la machine à voter n’est pas électronique et n’a rien de fraude comme le croient plusieurs politiques de l’opposition et de la société civile.

« La machine à voter c’est seulement une imprimante à bulletin qui facilite à tous les témoins d’avoir au moins un PV. Tous partis politiques ou tous candidats indépendant qui dira qu’il n’a pas eu un PV dans un bureau, c’est qu’il n’a pas envoyé d’observateur ou de témoins. Ça doit être plutôt, la priorité des partis politiques et des candidats indépendants (…) », insiste-t-il.

Il s’attaque à ceux qui enseignent une version contraire de la machine à voter, la taxant d’une machine électronique.

(…) « Ceux-là qui intoxiquent vote électronique, machine électronique, non.  Elle n’est pas électronique. Or, l’article 47 de la loi électorale nous dit que le vote se fait par un bulletin à papier ou un vote électronique et  le 235 interdit le vote électronique et les gens ne le savent même pas. Le bulletin que vous avez utilisé, vous l’avez vu est un bulletin, la différence c’est qu’au lieu d’avoir vingt pages, cinquante pages d’un bulletin, on l’a réduit pour gagner le temps (…) », précise-t-il.

En plus de gagner le temps lors du vote, la Ceni encaisse des millions de dollars, émet un petit bulletin, empêche la perte de ou remplissage des bulletins à la main, « comme certains l’auraient cru » aux élections antérieures.

« Nous y gagnons plus de deux cent millions de dollars. Nous n’avons aucun financement extérieur. Vous verrez que le budget passe de cinq cent soixante-cinq millions à quatre cents trente-deux moins le quatre-vingt-quinze millions de la logistique on arriverait à trois cent cinquante-cinq millions. Un autre avantage de cette machine par rapport au bulletin c’est la logistique. Il était prévu quarante-cinq mille tonnes de matériel, on va transporter seulement, quinze mille tonnes. Un autre avantage, en transmettant les données, ceux qui déchargeaient nos urnes en pleine route, ceux qui pourraient encore bourrer ou changer le bulletin, la machine devient muette. Elle ne peut pas voter quand on a déjà clôturé. Là encore intervient l’observateur et le témoin. Parce qu’ils doivent signer et à la clôture et à l’ouverture (…)», garantit le vice-président.

Malgré ses efforts à convaincre ses invités, le numéro 2 de la centrale électorale semble avoir prêché dans le désert. Les acteurs politiques de l’opposition ont carrément rejeté l’innovation de la CENI, la machine à voter.

« Beaucoup n’ont pas étudié. Comment une vieille saura que son candidat se trouve à telle ou telle page ? (…) Ils (la majorité présidentielle, NDLR) viennent d’inventer, une fois de plus, d’autres stratégies suicidaires pour sauvegarder leur pouvoir. Le peuple doit résister, doit dire non à cette machine que je qualifie de machine à voler. Nous devons maintenir le vote manuelle comme aux scrutins passés », a confié l’opposant Amos Bisimwa.

Jean-Marie Mulume

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