Monsengwo candidat à la présidentielle : C’est irréel et impensable, selon le CLC

La pétition pour la candidature du Cardinal Laurent Monsengwo à la présidentielle de 2018, continue à susciter des réactions diverses à Bukavu. Après l’opposition, c’est au tour de la société civile de réagir. Elle estime qu’il est impensable que Monsengwo brigue la présidentielle.

« Comme membre du CLC dans la province du sud Kivu, je dois dire que c’est irréel et impensable partant même du fait de la personnalité même de cette personne. C’est un religieux, un prêtre ; il arrive même jusqu’à un rang  beaucoup plus élevé de la hiérarchie de l’Eglise catholique. Selon la doctrine de l’Eglise, il est formellement interdit aux gens  qui sont dans l’ordre d’occuper  et d’exercer un poste politique. C’est vrai que cela s’est passé en Afrique, notamment au Congo Brazza, qu’un prêtre, Abbé Floribert Youlou, devienne Président de la République. Mais là c’était un manque terrible et dans un moment de balbutiement de l’après indépendance », a fait remarquer Jean Moreau Tubibu.

A ce sujet, Moreau fait allusion aux propos de l’Abbé Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Cenco, lors de son adresse aux intellectuelles laïcs à Kinshasa.  D’après  ce cadre de la Cenco, « l’Eglise a une double mission : celle morale et celle spirituelle. La mission morale de l’Eglise consiste à former et à préparer les laïcs pour de telles responsabilités ».

« L’Abbé Nshole a insisté qu’il n’en était pas question. En tout cas, oubliez cette histoire. Le Congo a suffisamment des laïcs compétents pour gouverner bien le pays, sas avoir recours à un changement brutal du décor politique du pays. C’est impossible de penser. On ne doit même pas aller loin dans les explications. Que cette structure cherche un autre candidat. Personne n’y pense dans l’Eglise catholique »

A en croire, Jean Moreau, Monsengwo a aucune intention de briguer un mandat politique.

« Personnellement j’ai eu à travailler avec Monsengwo au Burundi, au Rwanda, en Belgique, aux Etats-Unis…. Parfois même aux niveaux les plus élevés. En aucun moment, il n’a manifesté cet intérêt, n’a jamais émis le vœu de voir un évêque prendre le pouvoir. Ce serait une aberration. Bien au contraire, c’est celui qui pousse les gens à bouger les choses », conclut-il.

Alfred Mukengere

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