Dans un communique de presse, Bienvenu Karhakubwa dénonce l’arrestation arbitraire dont il a été victime la journée du lundi 8 octobre dernier par les agents de l’agence nationale de renseignement(ANR) quand qu’il revenait de l’université évangélique en Afrique(UEA) ou il donne cours.
Selon cet acteur de la société civile, une quinzaine d’agents de l’ANR en tenue civile avec 3 véhicules lui ont retiré brutalement de son véhicule vers 12h45, sans raisons valables, avant de le conduire au bureau de l’agence nationale de renseignements de Bukavu.
« Je tiens à remercier l’opinion tant nationale qu’internationale pour s’être fortement mobilisée en vue de ma libération et avoir condamné l’enlèvement dont j’ai été victime hier le 8 janvier 2018 par une quinzaine d’agent de l’ANR ayant débarqué en tenue civile avec trois véhicules ( 2 Rav 4 et une taxi Toyota ) encerclant mon véhicule en pleine ville. Ils m’ont brutalement fait sortir de mon véhicule vers 12h45 (…) Sans motif aucun en me jetant dans une voiture taxi vielle et ressemblant à un véhicule de la mort avec brutalité et des coups …J’ai été amené et détenu au bureau de l’ANR à Bukavu (…..) Sur place, le directeur de l’ANR m’a dit vouloir s’informer sur la plainte que j’ai adressé au procureur générale relativement à la destruction méchante de mon immeuble le 2 janvier 2018 cette plainte a conduit le parquet général à prendre des mesures tendant a me remettre dans mes droits. Cette implication de l’ANR parait être une sorte d’obstruction à la justice et une forte menace contre le droit de l’homme », témoigne-t-il.
Après des interventions de la MONUSCO, de la société civile et de la presse locale nationale et internationale ainsi que de certaines autorités, Bienvenu Karhakubwa s’est vu libéré 3 heures plus tard. Il soutient l’implication de tout un chacun dans la lutte contre le « banditisme ».
« Je remercie toutes les voix qui se sont levées sur le plan national et international pour réclamer sans condition ma liberté et condamner ces banditisme et barbarie. Notre pays doit être gouverné autrement et le banditisme et trafic d’influence doivent laisser place au droit pour le règne de la paix et de la justice », poursuit-il.
Pour rappel, Bienvenu Karhakubwa est chercheur et enseignant en paix et développement. Acteur de la Société civile, il encadre également la jeunesse grâce à son organisation Centre africain de paix et gouvernance (CAPG) par l’organisation des conférences sur le leadership au pays.
Loni Irenge Joël