La santé sexuelle de reproduction, un sujet tabou pour certaines communautés

Dans certaines communautés, il est toujours interdit de parler des questions liées à l’avortement. Pourtant dans un pays comme la RDC, signataire du protocole de Maputo, les droits reproductifs des femmes doivent être protégé et particulièrement autorisé l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. D’où l’appel de plusieurs experts en santé sexuelle d’insister sur la sensibilisation des communautés, ceci pour assurer l’importance vitale et la promotion de ces droits des femmes.

“Quand une grossesse est à risque et qu’il faut intervenir pour sauver la vie de la mère ou du bébé, on peut procéder à une IMG (Interruption Médicale d’une Grossesse). Il s’agit là d’un cas de force majeure. Mais il peut arriver que l’embryon ou le fœtus sortent sans aucune intervention, c’est un avortement spontané encore appelé fausse-couche. Ceci est causé par une anomalie génétique ou chromosomique de l’embryon, qui est alors expulsé naturellement par la mère”, explique Dr Franck Akamba, expert en Santé sexuelle de reproduction, SSR.

Notre source ajoute que les grossesses peuvent également provoquer des dépressions, un sentiment de honte, de remords et de culpabilité, l’anxiété et des agitations (difficultés à trouver le sommeil).

« Le plus grave serait de perdre la vie après un avortement et c’est à ne pas négliger. C’est pourquoi dans certains cas exceptionnels, comme l’indique le protocole de Maputo, l’avortement est autorisé pour sauver la vie de la victime et lui donner encore la chance de poursuivre ses rêves », martelé le Docteur.

Franck Akamba appelle donc les parents, les éducateurs et les évangélistes à accentuer l’éducation liée à la santé sexuelle de reproduction. Il les demande également de parler de la sexualité sans tabous, dans tous ses aspects pour épargner la jeunesse à des grossesses précoces qui leur conduit à l’interruption non médicalisée qui les amène à la mort.

Rachel Rugarabura, JRI

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