Dans un climat alarmant de crise sécuritaire, humanitaire et économique qui se vit au Sud-Kivu depuis près de trois mois, la situation dans groupement de Kalonge en territoire de Kalehe s’enfonce. Selon le noyau du mouvement citoyen OBAPG-RDC, la vie est actuellement intenable dans cette entité, ne permettant pas à la population de vivre confortablement.
Depuis que la ville de Bukavu est occupée par les troupes de l’AFC-M23, le 16 février dernier, plusieurs activités sont restées paralysées voire inactives à Kalonge.
A en croire l’un des militants de ce mouvement citoyen contacté ce mercredi 30 avril par notre rédaction, la situation socio-économique reste présentement impactée négativement par le non paiement des agents et fonctionnaires de l’État suite à la guerre depuis près de trois mois, conduisant à la non circulation de l’argent.
Les produits de première nécessité en provenance de Bukavu sont revus à la hausse. Les activités génératrices de revenus tournent au ralenti et d’autres en berne. Visiblement affirme ce militant du mouvement citoyen, seules les activités agricoles tournent mieux.
Sur plan éducatif, les activités scolaires ont repris il y a quelques semaines, mais les enseignants continuent à exiger le paiement de leur salaire retenu à Kinshasa.
S’agissant de la santé, les activités dans les structures sanitaires restent confrontées à des difficultés d’ordre financier et de manque d’intrants médicaux, fait savoir le noyau du mouvement citoyen Observatoire d’actions parlementaires et gouvernementales.
En ce qui concerne la sécurité, la situation reste relativement calme, hormis quelques cas isolés perpétrés par certains combattants Wazalendo incontrôlés, qui contrôlent l’entité depuis le retrait des forces loyalistes.
Ces derniers commettent des exactions contre les civils, notamment les arrestations arbitraires et illégales.
« La vie est devenue compliquée pour la population de Kalonge, notamment la situation socio-économique voire sécuritaire qui semble être bloquée depuis l’avènement de nouvelles autorités dans la province du Sud-Kivu. Cette précarité est définie aussi par le fait que, l’argent ne circule plus dans le milieu étant donné que les agents et fonctionnaires de l’État ne reçoivent plus leur salaire depuis à peu près trois mois déjà. Cette situation rend difficile la vie de la population, surtout aussi avec l’inflation du taux de change sur le marché, donc chacun est dans ses affaires comme l’autorité de régulation et de l’État n’existe plus,» explique cet acteur.
Il appelle les parties au conflit à privilégier la voix de dialogue afin de retrouver la paix, et de faire revivre aux habitants une lueur d’espoir.
Juvénal MUTAKATO