« Désormais, dans la ville de Bukavu, tout morcellement est interdit», tranche le ministre Lumeya Dhu Maleghi

Le ministre national des affaires foncières, Lumeya Dhu Maleghi, est déterminé à remettre l’Etat congolais dans ses droits dans la province du Sud-Kivu. Dans une conférence de presse animée mercredi 21 février, le ministre a interdit toute spoliation des parcelles et maisons de l’Etat dans la province. Il entend répondre ainsi à la demande du chef de l’Etat au gouvernement.

« Notre gouvernement a reçu du président de la République quatre missions : organiser des élections, maximiser les recettes de l’Etat, améliorer le vécu quotidien de la population et sécuriser la population. Nous ne pouvons organiser les élections paisibles dans ce pays que si, et seulement si, le problème foncier trouve des réponses adéquates dans le Nord et le Sud-Kivu. Nous sommes venus pour insécuriser les terroristes fonciers, couper le sommeil à tous ceux qui pensent que l’Etat n’existe pas au Sud-Kivu », précise-t-il.

Le ministre regrette du désordre qui s’opère dans le secteur. Il interdit toute vente des parcelles publiques et charge l’auditeur supérieur d’application de cette décision.

« Les domaines publics de l’Etat, n’importe qui fait n’importe quoi. Désormais, dans la ville de Bukavu, tout morcellement est interdit. Les maisons de l’Etat qu’on est en train de morceler, c’est fini. Nous avons chargé l’auditeur supérieur pour superviser tout ce qui est lié aux maisons de l’Etat. Tout morcellement est interdit (…) Il veillera et nous fera rapport », souligne-t-il.

Il déplore la vente de la concession de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) par des individus de la même province du Sud-Kivu.

« Nous ne pouvons pas accepter qu’une société comme la SNCC se voit aujourd’hui démunie de toute sa concession. Et ce sont les hauts responsables du Sud-Kivu qui se partage ce gâteau. Avec le gouverneur, nous venons de donner un signal fort en démolissant ces concessions. Les biens des particuliers, dans notre constitution, sont sacrés », regrette-t-il.

A en croire le ministre des affaires foncières, tous ceux qui ont trempé dans la vente des domaines publics, en province, seront poursuivis en justice.

Jean-Marie Mulume

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