Le Professeur Dr Boniface Kaningini vient de jeter le tablier au poste de Directeur Général de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu. Il le signifie dans sa lettre n°1001/route1/kbm/2017 du 24 novembre portant objet « Mon départ de la tête de l’ISP/Bukavu », adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire de la République démocratique du Congo.
A la direction de l’ISP pendant onze ans, le DG estime avoir contribué au rayonnement national et international de l’ISP, dans la réhabilitation des infrastructures et dans l’organisation d’un 3e cycle pour la relève académique.
« Pendant 11 ans, je n’ai ménagé aucun effort pour apporter ma modeste contribution au rayonnement tant national qu’international de cette institution. Ce rayonnement va de la réhabilitation et la construction des infrastructures modernes jusqu’à l’organisation d’un 3e cycle en didactique de discipline pour la relève académique et la signature de plusieurs accords de coopération avec les autres Universités et l’Agence Universitaire de la Francophonie », explique-t-il dans la correspondance.
Kaningini justifie sa démission pour contribuer au dénouement de la crise qui perdure au sein de cet établissement d’enseignement supérieur qu’il dirige depuis onze ans.
« Ainsi je souhaite que mon départ de ce poste contribue au dénouement de la crise actuelle et donc à la sauvegarde des acquis de mon mandant comme Directeur Général de l’ISP. Je me remets à la disposition de la République pour servir la nation grâce à l’expertise et à l’expérience acquise », signifie-t-il.
La crise à l’ISP Bukavu s’est aggravée depuis la déclaration du DG réhabilitant un étudiant de la deuxième année de licence en Biologie qui a été exclu définitivement par le comité de gestion. Quelques enseignants en désaccord avec cette décision ont décrété une grève jusqu’à ce jour et, désormais, les cours n’ont jamais repris à l’ISP Bukavu.
Dès lors, les étudiants, les parents, les anciens de l’ISP et d’autres organisations de la Société civile se sont impliqués pour déballer la crise.
Jean-Marie Mulume