Des maisons, des parcelles publiques, des cimetières spoliés par des tiers font parler d’eux-mêmes depuis un temps au Sud-Kivu. Selon un constat fait par un reporter de jambordc.info, des maisons continuent d’être érigées en toute quiétude au cimetière de la Ruzizi, en dépit des mesures prises par le ministère national de l’Urbanisme et Habitat.
Dans un entretien avec le Bourgmestre de la commune d’Ibanda, Evariste Ntayitunda, l’autorité communale confie le dossier à la compétence de sa hiérarchie.
« Cela dépasse notre compétence. Il y a deux semaines, le maire de la ville a demandé au service compétent de se rendre sur place et de terminer les vraies limites entre le cimetière et la population. Lorsque le maire de la ville a réagi dans une situation où le ministre national, la commune n’a plus rien à dire », a-t-il révélé.
S’agissant de la commission qui aurait été constituée pour enquêter sur les ventes au cimetière de la Ruzizi, le bourgmestre renseigne qu’il « était uniquement pour dénicher ceux qui construisent et qui les autorisent ». Et d’ajouter qu’ « à présent, cela dépasse » ses limités.
De leur côté, les acquéreurs affirment avoir acheté auprès des autorités publiques, une affirmation que rejette Ntayitunda, estimant que l’autorité ne peut se contredire.
« On ne peut pas faire une chose et son contraire. Au moment où le même gouvernement ne peut se rétracter, je crois que le gouvernement aussi n’y est pour rien (…) Comme le ministre lui-même s’est rendu sur place attendons voir qu’est-ce que ça va donner comme », rétorque-t-il.
Pour des solutions adéquates, le n°1 de la commune d’Ibanda s’en remet à la mise en œuvre de l’arrêter du ministère national qui reste jusqu’ici en souffrance « faute de la présence de l’actuel gouverneur en province ».
Destin Balungu