Cas de choléra à Kalehe: Aucune société dessert cette entité en eau potable, l’administrateur du territoire lance un SOS

L’administrateur du territoire (AT) de Kalehe tire la sonnette d’alarme et souhaite l’implication massive des personnes physiques ou morales concernées dans le problème d’accès d’eau dans son entité.

Dans une interview téléphonique accordée à jambordc.info ce lundi 6 Juin 2022, Dédé Mwamba affirme que l’épicentre de ce problème d’eau se situe à Ishovu.

Celui-ci réagissait face aux cas de choléra comptés dans sa juridiction.

En effet, à en croire le docteur Marie Paul Chirimwami du bureau central de la zone de santé de Kalehe contacté par votre rédaction, depuis le mois de Mai 2022, 116 cas de Choléra sont déjà enregistrés dans la zone de santé de kalehe à travers les aires de santé de Mushenyi, kalehe Centre, Ishovu, Muhongoza, Kasheke et Lemera en Groupement de Mbinga-sud dans la chefferie de Buhavu.
D’après lui, certains cas sont entrain d’être pris en charge par diverses structures. C’est notamment MSF-Espagne avec son équipe RUSK qui se concentre sur les cas de l’hôpital de Kalehe et AIDES qui se charge de ceux de Ishovu.

De l’implication de l’AT dans la recherche de la solution au problème d’eau

Dédé Mwamba affirme qu’aucune société n’a la charge fixe de desservir Kalehe en eau potable. Toute fois, les efforts des organisations comme Caritas, World Vision et autres sont à louer dans la recherche de la solution durable à ce problème dans cette contrée.

Cette autorité territoriale affirme qu’il continue à son niveau avec des plaidoyers pour que des sociétés publiques comme privées apportent des solutions palpables aux problèmes d’accès d’eau potable qui guettent ses administrés. Elle indique q’actuellement, les sensibilisations sont faites dans différentes aires de santé à l’endroit des habitants sur le respect des règles d’hygiène enfin d’éviter les maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la fièvre typhoïde et autres.

En plus de cela, son entité disponibilise du chlore qu’on applique dans l’eau pour pallier tant soit peu toujours à ce problème d’accès à l’eau propre.

Dédé affirme toute fois que son territoire ne dispose pas des moyens financiers pour payer des citernes qui aideraient à avoir de l’eau en permanence en attendant les résultats à venir du travail des organisations précitées. Des citernes qui étaient également affectées à Ishovu et Iyoka sont actuellement en panne. Un signal de détresse et demande d’assistance est ainsi lancée à sa hiérarchie aussi pour son implication.

Sans cela affirme Dédé, la population continuera à utiliser l’eau du lac et celle provenant d’autres sources peu fiables avec tout ce que cela présente comme conséquences sur sa santé.

Pourtant, renchérit-il, la santé n’a pas de prix.

Joyce KALUMUNA

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