Bukavu : Les habitants du quartier Nyalukemba somment le Fonds social à construire l’escalier promis sur l’avenue Milima

Les habitants de l’avenue Milima au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda dénoncent les actes inciviques perpétrés par certaines personnes au lieu de stockage des matériaux devant servir pour la construction de l’escalier par le Fonds social de la République. Dans un entretien avec le journal Jambordc.info, ils condamnent la reprise des matériels déjà entreposés à ce lieu et s’indigent de constater que cela se passe au silence de l’autorité locale.

En effet, il existe un projet de reboisement et de construction d’un escalier par le Fond social sur l’avenue Milima. Des matériaux pour la construction avaient été déployés au lieu de stockage. Curieusement, déplorent les habitants, des véhicules viennent récupérer ces matériels pour une destination inconnue.

A ce jour, la construction de cet ouvrage revient parmi les priorités des habitants de cette avenue.

« Nous ne comprenons pas que des l’argent soit plus important que des vies humaines (…) Le fond social se moque de nous peut-être. C’est sûr, mais s’il ne veut pas nous construire ces escaliers, qu’il les remette dans son état initial », s’indigne un habitant soulignant que l’état initial de la piste serait moins risquant qu’aujourd’hui.

Les habitants disent ne pas rejeter ni l’un ni l’autre projet mais campent sur leur priorité : les escaliers.

« Si nous avions besoin de reboiser notre entité, nous serions partis à la Division de l’environnement pour demander les plantules. Si la banque mondiale peut commencer à financer un projet minable comme le reboisement, donc la situation est grave », se lamente-t-il.

Après plusieurs tours de déstockage, précise la Société civile locale, la population s’était farouchement opposée à ce genre d’actes, ce qui a été à la base de l’arrêt du projet. La société civile estime que le fond social devrait exécuter ce projet tel que prévu.

« C’est inexplicable qu’ils [Fonds Social, Ndlr] viennent raconter, sans motif, qu’un projet ne peut plus être exécuté sans motif », regrette David Cikuru, président de la société civile d’Ibanda.

A l’en croire, le reboisement ne suffirait pas à éviter les dangers auxquels sont exposés les habitants qui, lorsqu’il pleut, sont contraints de marcher à quatre pattes. Ainsi, la non-exécution de ce projet deviendra-t-elle une épine dans le pied des certaines gens.

Par ce cri, les habitants de l’avenue Milima entendent lancer une campagne au niveau local auprès des populations riveraines tout comme au niveau national, international ainsi qu’à la banque mondiale.

Materne Nsiku

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.