Bukavu : les albinos plaident pour leur protection par l’Etat congolais

Dans certains coins de la République démocratique du Congo, les albinos sont régulièrement stigmatisés. Ils sont insultés, discriminés, et parfois victimes des violences physiques. Pour défendre leur cause et contribuer à la consolidation de la paix et la prévention des conflits au sein des communautés locales, un barza de dialogue face à face a été organisée ce samedi 25 mai 2019 en la  salle Concordia de l’Archevêché de Bukavu par l’Association pour la promotion intégrale des albinos en collaboration avec l’Association des rescapés des massacres de Makobola.  

Pour Juvénal Lushule, président de l’Association pour la promotion intégrale des albinos ce droit n’est pas respecté en RDC. Il s’inquiète du nombre des albinos déjà enlevés par les personnes non identifiées et les autres qui sont stigmatisés dans les milieux scolaires et même dans leurs familles sans que les autorités du pays ne fassent un bon suivi.

«Les albinos sont toujours inquiétés ici chez nous à Bukavu. Malheureusement ceux qui nous inquiètent ne sont pas souvent identifiés et ceux qui le sont, ne sont pas punis par l’état. Ils jouissent de leur liberté après quelques jours, chose qui nous insécurisent toujours et qui nous fait croire que les organes habiletés sont soient complices ou soient insoucieux de notre bien-être », s’est indigné Juvénal Lushule.

Il ajoute en disant que, dans un état de droit, les autorités devrait s’approprier cette situation et voir comment mettre fin à cette pratique communément appelé « chasse aux albinos » qui inquiète plusieurs familles.

«Dans les autres pays ou les droits humains sont respectés, aucune personne n’a le droit de stigmatiser qui que soit, compte tenu de sa couleur ou même de son handicape (…) ces chasseurs des albinos devraient être recherchés et puni par l’état pour le bien être de notre communauté» a-t-il ajouté.

Célébrée sous le thème « accepter l’autre c’est respecter le droit à la différence », cette activité réunie certains albinos et leurs parents, la société civile, ainsi que d’autres mouvements plaidant pour les droits de l’homme.

Rachel Rugarabura

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