Les fêtes de la nativité et de nouvel an approchent à grand pas dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu). L’ambiance de la fête est remarquée au niveau des marchés, des maisons commerciales et des supermarchés situés le long de grandes artères du centre-ville.
Notre petit tour ce mardi 24 décembre démontre que beaucoup de tenanciers ont décoré leur façade; sapin géant par ci, nœuds dorés ou rouge par-là, sans oublier les jeux de lumière. Dans les marchés (pirates), on ne sait où poser le regard et le pied. Tout semble briller. Plusieurs promotions sont aussi proposées aux parents qui y sillonnent les marchés dits piratés installés le long des routes.
En effet, les festivités de fin d’année demeurent des occasions sures ou l’on puisse encore se souhaiter les vœux et s’offrir mutuellement des cadeaux pour marquer d’un emprunt spécial ce moment. Durant cette période, parents et enfants se préparent à célébrer deux grandes fêtes à savoir, la fête de Noël et de nouvel an.
A Bukavu, la ville vibre depuis quelques jours au rythme des fêtes de fin d’année. Sur la voie publique, des embouteillages géants s’observent. Difficile actuellement d’atteindre la destination à temps. Bref, tout le monde se précipite au centre ville pour se ravitailler soit en nourriture soit en habit.
Des vendeurs des sapins, des crèches et autres accessoires d’ornements sont exposés et vendus par les petits commerçants dans plusieurs coins de la ville. Au marché par exemple dit chez Baba Chingazi, des vêtements, chaussures et autres cadeaux sont même offerts à des prix abordables par les commerçants pour permettre à tous les enfants de fêter avec un accoutrement neuf, comme il est de coutume.
Il en est de même pour les aliments. Poissons frais, poules, riz, viande, pomme de terre, haricot et bananes plantain, tous ces produits sont visibles dans plusieurs marchés à prix moins abordable.
Malgré toutes les difficultés auxquelles font face les parents actuellement, ces derniers essayent tant soit peu d’offrir le minimum à leurs familles. Cependant, les familles néanties se contentent du souffle de vie, et attendent encore, comme le témoigne un parent rencontré dans la ville.
«Oui c’est la fête! Mais est c’est une fête pour nous pauvres? Pour les autres c’est une fête parce qu’ils vont manger et boire. Nous, nous nous réjouissons par ce que nous sommes arrivés à la fin d’année, et glorifions le Seigneur pour ça. Nous entendons encore car nous sommes toujours à la recherche, » s’est exprimé ce parent.
Par ailleurs, beaucoup d’autres parents disent attendre la paie pour procéder à quelques achats.
Juvénal MUTAKATO