L’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains (JPDDH) a organisé ce mercredi 15 janvier 2025 un forum communautaire sous le thème « Les médias face à la désinformation et les discours de haine en période de guerre », à Bukavu, province du Sud-Kivu. Cette activité vise a capacité les professionnels des médias sur la lutte contre la désinformation et les discours de haine dans une zone confrontée par des conflits armés.
En République démocratique du Congo, particulièrement dans sa partie Est confortée à de conflits armés, la désinformation et les discours de haine sont l’une des armes utilisées par les parties opposées. Et parfois, les journalistes et les leaders communautaires tombent dans le piège en propageant de fausses informations et des messages incitant à la haine.
C’est dans ce cadre que JPDDH à travers l’appui de NED intensifie des séances de formation à l’intention de leaders communautaires et faiseurs d’opinion afin de barrer la route à cette arme qui déséquilibre les communautés locales.
Égide Kitumaini, secrétaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) Sud-Kivu, facilitateur de ces assises a expliqué aux participants leurs responsabilités face au combat contre la désinformation et les discours de haine en cette période de guerre.
« Chaque acteur social épris de paix doit faire un combat contre ce mal qui détruit notre société. Nous devons faire un front commun pour combattre la désinformation et les messages haineux, une arme utilisée par l’ennemi pour créer la diversion,» a-t-il exhorté.
Et d’ajouter :
« Chers leaders communautaires et professionnels des médias, vous êtes le miroir de nos communautés et vous devez jouer un rôle crucial en cette période de crise. Un rôle d’équilibre consistant à la production des informations fiables, vérifiées, sûres et analysées,».
Dans son exposé, Égide Kitumaini a mis les hommes des médias au centre dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine, en les considérant comme une vitrine dans toute situation.
Soulignant le rôle des médias en cette période où la province du Sud-Kivu est menacée par la violence sécuritaire, JPDDH a insisté sur l’impartialité et la neutralité des organes de presse. Sa représentante dans ces assises, Angèle Kalulu a ainsi invité les participants, à l’occurrence les journalistes à observer le code d’éthique et d’éthologie du journaliste congolais.
« Nous vous invitons à demeurer plus professionnels, à jouer le rôle de neutralité et d’impartialité comme notre code d’éthique nous le recommande,» a-t-elle souligné.
Les participants ont salué l’initiative entreprise par JPDDH en exprimant leurs satisfactions. Tout en s’engageant à mettre en pratique les matières apprises en pratique, Eric Ruhabwa, directeur de la chaîne de télévision Vision Shala, a recommandé que des séances similaires puissent se multiplient en associant d’autres journalistes et acteurs sociaux.
« Nous sommes satisfaits des notions apprises et nous pensons que cela permettra à bien combattre la désinformation et les discours de haine en cette période dans notre ville. Notre engagement est ferme, celui de respecter notre code d’éthique qui d’une manière générale est la ligne directrice pour éviter de tomber dans le piège des personnes de mauvaise foi. Nous encourageons ces genres d’activité, mais nous demandons qu’elles soient élargies à d’autres journalistes, acteurs de la société civile et politiques,» a-t-il recommandé.
Il faut dire que cette activité a réuni dans la salle de l’École technique du Journalsme (ETJ) à Bukavu, 15 participants, à savoir des journalistes, acteurs sociaux, politiques et responsables étatiques de la place.
Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Médias pour la consolidation de la démocratie et la lutte contre les discours de haine en RDC» , exécuté par l’ONG JPDDH sous l’appui technique l’organisation américaine NED.
Rédaction