Bukavu : en l’espace de trois jours, six enfants ont péri dans deux cas d’incendie distincts

Dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), les incendies ne sont plus des accidents isolés; ils sont devenus un phénomène récurrent, révélateur d’un profond dysfonctionnement social et institutionnel. Dans plusieurs quartiers, le mois d’août avait déjà été marqué par une série de sinistres d’une ampleur inédite. Mais loin de s’apaiser, la situation s’est aggravée : les mois de septembre et octobre ont suivi la même trajectoire tragique.

En effet, la situation est grave. Depuis la saison sèche plus de quarante cas ont été enregistrés. Les plus récents sont survenus successivement, le 13 octobre 2025, où un incendie dévastateur s’est déclaré dans le quartier Cahi, à Panzi, réduisant 36 maisons en cendres et entraînant la démolition préventive d’une dizaine d’autres. Selon Shukuru Lwekya, président de la société civile locale, l’origine du feu serait liée à un court-circuit électrique.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Deux jours plus tard, soit le 15 octobre, la tragédie a frappé Cikonyi, en commune de Bagira, où trois enfants d’une même famille ont péri dans un incendie domestique. Ce drame, particulièrement bouleversant, a relancé l’appel à la vigilance dans les foyers face aux risques liés à l’électricité et à l’utilisation du feu.

Le 16 octobre, c’est le quartier Mulambula toujours dans la commune de Bagira, qui a été ravagé par un incendie d’une rare intensité, provoquant d’importants dégâts matériels.

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Le 18 octobre, c’était le tour du quartier Nyalukemba, où un autre incendie a coûté la vie à trois enfants, sur l’avenue Kayabu 2, en commune d’Ibanda.

Comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit du 19 octobre, un nouvel incendie a éclaté dans la commune de Kadutu, détruisant plus de cinq maisons. Le bilan définitif n’est pas encore établi, mais aucune perte humaine n’a été signalée jusque-là.

Au-delà du nombre croissant de sinistres, le plus alarmant reste l’absence d’une réaction rapide et coordonnée des autorités. Après chaque drame, les victimes attendent en vain un geste de l’État ou une assistance humanitaire. Beaucoup dorment à la belle étoile, essayant de reconstruire leur vie avec leurs seules forces, sans ressources ni soutien psychologique.

Des appels à une aide humanitaire mais aussi à des mesures préventives sont régulièrement lancés par les acteurs sociaux locaux.

Rédaction

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