Les habitants de l’avenue cercle Hippiques 2 au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda s’indignent du manque d’eau potable depuis deux semaines dans leur avenue. Assujettis, pourtant à la taxe de la REGIDESO, ces habitants ignorent les raisons de cette carence et demandent à la Régideso de leur fournir de l’eau pour les épargner des effets collatéraux.
« Nous n’avons pas d’eau depuis plus de deux semaines. Nous nous ravitaillons vers l’avenue Hippodrome chaque jour. Encore qu’il faut arriver très tôt le matin avant que l’on ne coupe l’eau. C’est vraiment insupportable ça », témoigne à Jambordc.info une femme habitant cercle Hippiques pour qui cette carence handicape les travaux ménagers.
Pour d’autres, au-delà des essoufflements s’ajoutent des cas d’insécurité lorsque les jeunes filles se déplacent pour aller chercher cette denrée rare.
« Je venais de perdre mon téléphone au niveau de Byaene, quand j’allais puiser. Avant-hier, trois garçons venaient derrière moi et d’un coup, ils se sont jetés sur moi et m’ont arraché le téléphone après m’avoir roulée par terre (…) nous avons besoin de l’eau pour nous épargner tout ça », déplore une jeune fille.
Et pourtant, la Regideso facture comme d’accoutumé ses abonnés dans cette partie de la ville de Bukavu.
« Ce qui est aberrant, c’est que la Regideso nous apporte toujours ses factures sans honte ni remord à la fin du mois ; sachant très bien qu’elle ne nous fournit plus d’eau », regrette Charlotte Mwema, abonnée.
Le chef technique de la Regideso avait, en début de la saison sèche, annoncé que son entreprise serait en train d’approvisionner de l’eau potable dans les avenues pour éviter cette carence.
Contacté, un agent du service technique de la Regideso renseigne que la société n’est pas au courant d’une quelconque coupure d’eau dans cette avenue. Il promet en parler à sa hiérarchie pour trouver une solution.
Materne Nsiku