Plusieurs cas de pillage sont signalés à Bukavu (Sud-Kivu) depuis la panique généralisée de ce vendredi 14 février faisant état de la présence des rebelles du M23-AFC dans la ville.
En effet, actuellement les habitants de Bukavu se trouvent dans une situation confuse depuis la soirée de ce vendredi. Si certaines sources soutiennent la présence des rebelles dans la ville et de ses environs, d’autres par contre disent non.
La ville est en état d’alerte maximal suite à l’occupation de l’aéroport de Kavumu dans le territoire de Kabare et d’autres localités par les rebelles du M23-AFC soutenus par l’armée rwandaise.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les combattants Wazalendo et le contingent burundais acculés, ont abandonné la ville, et ceux qui semblent avoir résisté ont trempé dans des actes de pillages et de vandalisme comme certains habitants le témoignent.
« Les actes de pillage signalés ont été commis par les hommes en uniforme. Ils étaient partout dans la ville, où ils tiraient sans contrôle,» témoigne un habitant.
Situation actuelle
Ce samedi, toutes les rues de la ville sont presque désertes, avec la majorité d’activités commerciales fermées et les résidents se terrent chez eux, et d’autres cherchent refuge dans des camps improvisés.
Les services publics ne fonctionnent pas et l’électricité est coupée dans certains quartiers, isolant davantage la population.
Ce qui fait que dans certains endroits, les cas de pillage sont rapportés. C’est par exemple à Bwindi dans la commune de Bagira où tous entrepôts ont été vandalisés et pillés. Les produits Bralima, les vivres et non vivres, les fournitures de bureau, les engins roulant (motos) et plusieurs autres objets stockés dans ces entrepôts ont été systématiquement pillés par la population environnante, explique une autre source jointe depuis la commune de Bagira.
«Le dépôt de la Bralima situé à Bwindi et tous les autres dépôts sur place ont été pillés par des personnes en majorité de jeunes. Tout est emporté, motos, vivres, bierre, et autres objets,» précise-t-il.
Disons qu’à présent il est difficile de préciser qui réellement occupe Bukavu. Mais en attendant, les habitants vivent avec la peur au ventre avant même que la ville ne soit envahie complètement.
La situation reste donc confuse et chaque minute qui passe apporte son lot de nouvelles inquiétantes.
Juvénal MUTAKATO