Bakavu : le sit-in prévu aux frontières s’est transformé en une marche pacifique jusqu’à la Mairie

La Police nationale congolaise (PNC) a dispersé ce jeudi 9 janvier 2025, le mouvement de sit-in des forces-vives du Sud-Kivu au niveau de la frontière Ruzizi 1 à Nguba dans la commune d’Ibanda en ville de Bukavu (Sud-Kivu).

La société civile du Sud- Kivu dans sa diversité a annoncé au cours de la marche pacifique organisée le mercredi 8 janvier dernier la tenue d’un sit-in pour exiger la fermeture des frontières entre la RDC et le Rwanda, mais aussi demander au pouvoir de Kigali (Rwanda) de retirer ses troupes sur le sol congolais.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Ce mouvement de manifestation qui était initialement prévu à la frontière Ruzizi 1er et 2 dans la ville de Bukavu ainsi qu’à Kamanyola dans le territoire de Walungu, a été interdit par la Police nationale congolaise, sur ordre de la Mairie de Bukavu.

«La Mairie de Bukavu était au courant de l’organisation de ce sit-in de 3 jours à la frontière Ruzizi 1er et 2 et Kamanyola, dans le but de contraindre le régime de Kigali de retourner à la table de négociation pour avoir la paix. Parce qu’on ne peut pas continuer à collaborer avec un pays agresseur,» a déclaré Néné Bintu.

De la frontière à la mairie de Bukavu, les manifestants sont allés exprimés leur mecontement à l’autorité urbaine, où un sit-in spontané a été organisé.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le maire adjoint faisant l’intérim du maire de Bukavu, a précisé dans une note d’information adressée au Bureau de coordination de la société civile qu’il n’avait pas qualité d’autoriser cette marche à la frontière, estimant que cela revient dans les compétences du niveau national ou du gouverneur de province.

Rappelons que ce mouvement de sit in aux frontières Ruzizi 1 et 2 était la suite de la marche pacifique et de la journée ville morte organisées dans la ville de Bukavu par les forces vives pour non seulement dénoncer l’agression rwandaise à l’Est de la RDC, mais aussi pour dénoncer l’exploitation illicite des ressources minières du Sud Kivu par les entreprises à capitaux chinois.

Frédéric Mpoy

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.