Dix-huit prévenus dont le député provincial Frédéric Batumike Rugimbanya comparaissent dès le 09 novembre 2017 devant le tribunal militaire de Kavumu en territoire de Kabare dans la province du Sud-Kivu.
Débutée tard dans la soirée vers 18h57 dans la salle Lushamba, l’audience n’a duré que 30 minutes, consacrée à la présentation des charges contre les prévenus Batumike et ses alliés. Pendant ce temps, les avocats ont aussi acté leur comparution.
Fréderic Batumike est poursuivi pour participation aux viols et violences sexuels faits aux filles mineures dont les moins âgées étaient d’un an et pour meurtre d’un activiste des droits de l’homme à Kavumu dans le territoire de Kabare entre 2013 et 2016.
Présents à l’audience depuis le matin, la population de Kavumu et les membres des Organisations des droits de l’Homme impliquées dans ce dossier, ont fustigé le retard par lequel a débuté le procès et qui risquerait d’avoir des répercussions négatives à la fin.
« Le retard avec lequel ce procès a commencé indique au passage que c’est un signe qui ne présage pas bonne issue. La NDSCI craint que ce procès ne soit qu’un de plus qui vient s’ajouter à la longue liste de procès bidons et autres mascarades de justice », craint Jean-Chrysostome Kijana, Président national de la Nouvelle dynamique de la Société civile (NDSCI), membre de la partie civile.
Satisfait, néanmoins, du début de ce procès, Kijana demande à la Justice militaire de bien dire le droit et rendre justice.
Divine Maroy