Elections-RDC : « L’intellectuel congolais a accompagné sa propre aliénation », dit le Prof Philippe Kaganda

Une conférence des professeurs sur « la responsabilité des intellectuels devant le tribunal de l’histoire. Bilan des rendez-vous manqués et projection pour un Congo prospère et plus fort » est en cours, ce lundi 06 août, dans la grande salle du Collège Alfajiri dans la ville de Bukavu. Pour le professeur Philipe Kaganda, l’intellectuel congolais a failli à sa mission alors qu’en participant aux élections, le citoyen joue un triple rôle.

D’après le professeur, les deux précédentes échéances électorales déjà connues en République démocratique du Congo, ont été un centre des conflits post-électoraux et qui ont dégénéré. De ce fait, il reste clair que « le conflit social étant un antagonisme entre un individu, un groupe ou société,  peut naitre des intérêts matériels ou symboliques. D’où, les citoyens ne doivent pas seulement se battre au tour de l’argent mais aussi  des valeurs telle que le mandant constitutionnel », souligne-t-il.

Ainsi, ajoute-t-il, « la rédevabilité sociale qui signifie rendre compte, va au-delà de la justification et prend en compte la participation citoyenne par les gouvernants ».

C’est de là que nait la question de savoir quel rôle a joué l’intellectuel congolais lors deux mandats constitutionnels des acteurs politiques actuellement au pouvoir.

« L’intellectuel congolais a dénaturé l’élection et sa fonction par la violation des règles en donnant l’impression que la loi électorale, la constitution n’existent pas. […] il a trahi sa mission, il a accompagné sa propre aliénation en devenant esclave de l’argent… », déplore le Prof Kaganda.

Face à la crise qui secoue actuellement la RDC,  le professeur croit qu’il est temps de se remettre et interroger sa conscience.

« Tenant compte des élections qui pointent à l’horizon en RDCongo, nous sommes devant deux hypothèses soit avoir des mauvaises élections, soit ne pas en avoir même. Toutefois, devant ce dilemme historique, il faut de l’espoir. L’intellectuel congolais joue trois rôles : il est électeur, candidat et évaluateur », rappelle-t-il.

Et de conclure « On ne demande pas la démocratie à un dictateur, il faut la lui arracher ».

Jean-Marie M

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.