Les activités ont repris timidement depuis ce dimanche 23 février dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu), après des scènes de pillages et affrontements entre militaires congolais et combattants Wazalendo signalés ces derniers jours.
Selon des sources concordantes, malgré de nouveaux pillages et des tirs qui ont été signalés hier soir, certaines activités ont commencé à reprendre depuis dimanche.
Ce dimanche rapporte un habitant, les églises ont fonctionné normalement après des troubles causés depuis plusieurs jours par des « militaires qui ont désobéi» a affirmé pour sa part le maire adjoint Kapenda Kifara Kyky, resté sur place, qui s’exprimait dans une vidéo sur les réseaux sociaux.
Également, quelques petits commerces, notamment des produits alimentaires ont fonctionné et quelques motos et tricycles étaient visibles sur la voie publique.
La ville d’Uvira a connu une panique inhabituelle depuis le weekend dernier après l’occupation de Bukavu par le mouvement politico-militaire AFC-M23. Les éléments de l’armée congolaise qui se sont retirés du chef-lieu du Sud-Kivu vers cette deuxième ville de la province ont créé une psychose qui malheureusement s’est transformée aux scènes de pillages et altercation entre les Wazalendo.
Ces derniers se sont même introduits à l’évêché d’Uvira, où ils ont braqué une arme sur monseigneur l’évêque Sébastien Joseph Muyengo.
Face à cette situation, un numéro d’intervention pour signaler tous les cas d’abus a été mis en place par la seule autorité qui se fait voir.
« Nous récupérons la situation petit à petit avec le commandant local de l’armée congolaise,» a assuré le maire adjoint, qui essaie actuellement de remettre de l’ordre.
Il faut souligner que dans zone montagneuse du Sud-Kivu, des combats ont eu lieu ce vendredi dans la commune rurale de Minembwe. Selon nos sources, ils ont opposé les FARDC et leurs alliés Wazalendo au groupe rebelle Twirhenewo, qui a récemment perdu son leader Michel Rukunda Alias Makanika, tué par une frappe de drone le mercredi dernier.
Rédaction