La Journée internationale des droits des femmes célébrée ce 8 mars 2025 s’est déroulée à Uvira (Sud-Kivu) dans un climat de douleur et d’indignation. En une semaine, 127 femmes et filles mineures ont été victimes de viols, un drame dénoncé lors d’une cérémonie marquée par le recueillement et la résistance, apprend-t-on d’une consœur de la place.
Au cours de la célébration de cette journée dans la ville d’Uvira ce samedi, les femmes et filles vêtues en blanc se sont rassemblées pour prier, dénoncer et réclamer justice et sécurité.
Tout en insistant sur l’importance de cette journée, la cheffe de bureau genre, famille et enfants, Marie Mithila Ponga qui a lu le mémo a déclaré haut et fort :
« Trop, c’est trop ! La femme ne doit plus être un instrument de guerre. Que justice soit faite,» s’est-elle exprimée.
Les femmes d’Uvira exigent la paix
Cependant, dans leur mémo remis à l’autorité provinciale, elle a souligné les conséquences physiques et psychologiques subies par les victimes. En plus des agressions sexuelles, la région a enregistré 110 cas de violences physiques, 37 cas d’assassinat et pillage de 600 foyers, a-t-elle indiqué.
« Les violences laissent des cicatrices profondes : traumatisme, grossesses non désirées, stigmatisation…Et le bilan est encore plus lourd :110 violences physiques, 37 assassinats, 600 ménages pillés,» a-t-elle fait savoir.
Ces femmes d’Uvira qui refusent de se taire, réclament des actions concrètes pour mettre fin à ces atrocités, soulignant que le 8 mars ne devrait pas être une journée de peur et de souffrance.
Cette cérémonie a connu la participation du vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano, qui a appelé à l’unité et encouragé les victimes à dénoncer leurs bourreaux. Il a ensuite affirmé que justice sera faite.