Urgent : Les organisations de la société civile du Sud Kivu exigent au gouverneur Nyamugabo de restaurer le ministère de justice et des droits humains

Les organisations des défenseurs des droits de l’homme et les journalistes œuvrant dans la Province du Sud Kivu s’inquiètent du niveau de régression des droits humains et en appellent au Gouverneur Claude Nyamugabo de reporter, dans l’extrême urgence, son arrêté, n°18/028/GP/SK du 08/07/2018, portant nomination du nouveau gouvernement provincial, dans lequel le ministère de justice et de droits humains se trouve supprimé.

Dans une rencontre tenue, mercredi 11 juillet au quartier général de la Monusco à Muhumba, dans la ville de Bukavu, ces activistes de droits humains et les professionnels des médias adressent 7 recommandations aux autorités provinciales, nationales et internationales pour interpeller le Gouverneur mais aussi soutenir l’action de la société civile qui concourt à la promotion de la justice et des droits humains au quotidien.

Ci-dessous la déclaration.

  1. Au Gouverneur de Province de rapporter son Arrêté référé et restaurer, dans l’urgence, le Ministère provincial de la justice dans l’arsenal de dix ministères lui autorisés légalement, conformément aux dispositions de l’art. 23 de la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008, portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, lequel fixe le nombre de ministères à dix;
  2. Au Gouverneur de Province de nommer, au ministère de la Justice qui sera restauré, un interlocuteur valable et capable d’exercer, correctement, les attributions lui devolues, et en lien avec les engagements nationaux et internationaux des droits humains auxquels la RDC est partie prenante;
  3. Au gouverneur de province de respecter sa parole et ses engagements donnés, le 20 février 2018, lors de la rencontre avec le comité de suivi des mécanismes de protection des DDH et des journalistes au Sud-Kivu selon lesquels : “la Province du Sud-Kivu ne va pas regresser en matière de mise en oeuvre des droits humains”;
  4. Au Président de l’Assemblée provinciale d’interpeler le Gouverneur de province afin de presenter à la representation du peuple le mobile de la suppression dudit ministère des droits humains, l’obliger à le restaurer et lui doter les moyens de sa politique;
  5. Aux autorités centrales qui nous lisent en ampliation de rappeler au Gouverneur de province que sa politique doit rimer avec celle du gouvernement central et le Sud-Kivu ne doit pas regresser au risque de servir de mauvais élève en matière de mise en oeuvre des droits humains vis-à-vis des autres provinces;
  6. Aux rapporteurs spéciaux des nations-unies et de l’Union africaine qui nous lisent en copie d’user de leurs responsabilités pour amener le gouvernement de la province du Sud-Kivu à se conformer aux instruments juridiques des Nations-unies et de l’Union africaine en lien avec la justice et les droits humains;
  7. Aux missions diplomatiques et financiers saisies, de soutenir l’action de la Société civile qui concourt à la promotion de la justice et des droits humains au quotidien.

Jean-Marie Mulume

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