Quelques jours avant le début de l’identification et enrôlement des électeurs au Kasaï, l’inquiétude nourrit certains esprits au sein de l’opinion congolaise. A l’idée d’une éventuelle transition en République démocratique du Congo sans le président Joseph Kabila à la tête, certains rassurent que l’échec n’est pas impossible.
Enock Pascal Baguma, de l’organisation Agir pour l’accès aux droits de l’Homme (ADH), craint que l’enrôlement de Kasaï, qui peut durer aussi plus de 3 mois à l’instar d’autres provinces, ne soit un frein à la publication du calendrier électoral si non, poursuit-il, l’opposition devrait y réfléchir suffisamment.
« Après le Kasaï, Corneille Nangaa dira je vais m’occuper des congolais de l’extérieur et là, le calendrier pourra à la fin arriver à cette date où ça ne sera plus possible. Il faut que l’opposition ait un raisonnement logique par rapport à ce qui doit être », confie-t-il à jambordc.info
Pour lui, il est impossible d’organiser la transition en RD Congo sans le président actuel au risque d’amener le peuple à une surprise indésirable.
« Dire qu’il y aura transition sans Kabila et s’arrêter à cela comme un slogan sans expliquer les faisabilités, ce serait une provocation de l’autre côté pour aboutir à ce qu’on ne souhaite pas. Le vrai problème, c’est de savoir si le président va se représenter ou pas. Si Kabila pose sa candidature comme président, là, ils manqueront des réponses (…) », souligne-t-il.
Il estime qu’au regard des souffrances que traverse le peuple congolais, l’heure n’est plus à tenir des propos sans issue.
« Le congolais a longtemps souffert pour continuer à patienter des promesses d’organiser les élections. Les problèmes clés sont là. Que l’opinion soit aussi fixée peut-être que ce langage peut passer sur la rue, mais en réalité, ils doivent nous proposer quelque chose qui est digérable », suggère-t-il à l’opposition.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) compte avait annoncé le de cette activité d’identification des électeurs dans les Kasaï à l’issue d’une rencontre entre le CNSA, la CENI et le gouvernement.
Espérance Wabatinga