Devant le conseil de sécurité de l’ONU le 21 mars dernier, la déléguée de la Société, Madeleine Kalala, a déploré la situation sociale de la population en République démocratique du Congo, liée aux violations des droits de l’homme et les difficultés d’accès des populations aux services sociaux de base.
Elle souligne la famine, le chômage, la dépréciation monétaire, la corruption, la violation des droits humains, la restriction des libertés fondamentales et biens d’autres griefs concourant à la versatilité de la vie.
«Le pays fait face à l’inanition du secteur économique et son corolaire le chômage, à la dépréciation monétaire galopante entraînant une diminution du pouvoir d’achat et renforçant la précarité de la vie, à la corruption, à la violation des droits humains, à la restriction des libertés fondamentales telles que le droit de manifester pacifiquement. Les jeunes sont interpellés alors qu’ils plaident pour l’assainissement de l’environnement», a-t-elle regretté
Sur le plan politico-sécuritaire, Madeleine révèle que la non-tenue des élections prévues en 2016 a plongé le pays dans une crise profonde avec comme conséquences la naissance des mouvements insurrectionnels.
«Les efforts de recherche de la cohésion nationale sont presqu’anéantis. Le phénomène enfant-soldat s’invite à nouveau à l’ordre du jour. Depuis l’élection présidentielle de 2011 et, à sa suite, la non-organisation des élections devant conduire à l’alternance politique en 2016, une crise profonde liée à la légitimité des institutions s’est installée. Le pays fait face à l’éclosion de nouveaux mouvements insurrectionnels», s’est-elle lamentée
Dans son allocution, la présidente de la société civile n’a pas cessé de plaider pour les femmes et les enfants plongés aujourd’hui dans une vulnérabilité indescriptible.
Jean-Marie Mulume