Les réactions viennent de partout au Sud Kivu depuis l’élection, vendredi dernier, des quatre sénateurs qui vont représenter la province à la chambre haute du parlement.
Plusieurs députés sont accusés d’avoir été corrompu pour orienter leur choix.
Si dans tous les camps les responsables des partis déplorent le non respect de la consigne de vote pour le candidat donné par le parti, le regard est surtout orienté vers l’UNC (Union pour la nation congolaise), parti de Vital Kamerhe, actuel directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Sur les 9 députes de l’UNC et alliés que compte la peoprovi du Sud Kivu, seules 7 voix ont été comptabilisees. Le parti n’a finalement eu qu’un seul siège après un repêchage légal, selon le perdant le plus âgé.
Ce qui, d’ailleurs, n’a pas tardé à mettre en colere certains cadres de ce parti de jadis de l’opposition.
« Au Sud-Kivu, l’on ne pourrait s’imaginer que notre parti ait un seul siège, repêché légalement au sauvetage. Ce comportement est à condamner dans le chef de nos élus », s’est indigné le député national UNC, Amato Bayubasire ».
« Où sont parti les autres voix de députés du parti?« , s’est pour sa part interrogé le député provincial Homer Bulakali de l’UNC qui affirme avoir été le seul à voter pour Me Mamboleo, l’unique élu, par chance, de l’UNC au Sud Kivu.
« Le mal est profond. Au PPRD, au lieu de 13 voix on a comptabilisé que six », avoue pour sa part un cadre de l’ancien parti présidentiel.
Selon des rumeurs qui courent dans la ville depuis plusieurs jours, certains députés auraient reçu des candidats sénateurs au moins 20 000 dollars américains pour vendre leurs voix.
Du côté des habitants c’est l’indignation totale. Surtout que certains candidats qui avaient été sanctionné par la population en échouant aux élections législatives ont été les mieux élus comme sénateurs.
A l’UNC, des jeunes ont manifesté leur colère devant le siège de leur parti à l’annonce des résultats des sénatoriales
Evariste Murhula