Le psychologue clinicien Jean Claude Ciruza Makenda recommande à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée le 10 octobre de chaque année, l’intégration des soins mentaux dans les services de santé primaire et la facilitation à l’accès aux soins mentaux à tous les niveaux. Celui-ci souligne que des nombreuses personnes au Sud-Kivu et à Bukavu en particulier présentent des signes croissants de traumatisme et anxiété, conséquences de la violence armée dans la zone.
Célébrée cette année 2025, sous le thème : «Accès aux soins de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgence » Jean Claude Ciruza Makenda souligne que ce thème met en lumière la nécessité urgente à garantir aux personnes touchées par le conflit, les catastrophes ainsi que les déplacements une aide en matière de santé mentale et soutien psycho-social.
« Depuis le mois de février 2025 jusqu’à nos jours, la province du Sud-Kivu y compris la ville de Bukavu est entrain de traverser de moments difficiles, de crise, les situations que nous sommes entrain de subir laissent à désirer et cela peut entraîner des conséquences sur notre santé mentale, » a-t-il souligné.
Parmi les conséquences évoquées, ce psychologue clinicien cite notamment les difficultés liées à l’intégration sociale, la baisse de la productivité, l’augmentation des risques des violences, les violences sexuelles, les déplacements forcés, la pauvre, faisant mention des réalités du marché. Tous ces facteurs impact la santé mentale tout comme psychique.
Par ailleurs, il recommande: « le renforcement des capacités locales en psychologie, l’intégration des soins mentaux dans les services de soins de santé primaire et (que cela puisse être accessible à tous les niveaux), le renforcement de la sensibilisation des communautés aux problèmes psychologiques et aux moyens de prévention, qu’il y ait collaboration entre l’État-les ONG-communautés locales, développer des programmes adaptés culturellement pour les populations affectées par le conflit,».
Outre, ce Jean Claude Ciruza Makenda invite tous les acteurs à briser le silence face aux besoins psychologiques.
« Que l’on ne puisse pas garder silence, l’on doit briser le silence devant un souci mental,» insiste ce psychologue clinicien, soulignant qu’« il faut verbaliser la souffrance ».
Juvénal MUTAKATO


