Sud-Kivu : Plan local de sécurité de la province, le prof A. Nyaluma éclaire l’opinion

Aucun état au monde ne peut exposer ses stratégies dans une zone donnée, si non quand elles sont exposées, elles ne sont plus des stratégies. C’est ce qu’a déclaré le professeur Arnold Nyaluma, doyen de la faculté des droits à l’Université catholique de Bukavu (UCB). C’était dans une interview exclusive accordée à Jambordc ce 05 septembre 2019 en rapport avec la publication du plan de sécurisation de la province.

À en croire le doyen de la faculté des droits à l’UCB, une entité a besoin de l’armée qui doit protéger la population et pas celle qui doit aller à la place publique pour exhiber ses stratégies de sécurisation.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« Il est vrai que nous, les défenseurs des droits humains, sommes exigeants en matière de redevabilité. C’est-à-dire, nous avons besoin de savoir tout ce que fait le gouvernement à notre faveur. Mais l’on continue à admettre que le domaine de la défense comme le domaine de la diplomatie, demeurent non pas des exceptions mais des tempéraments au principe de redevabilité et de transparence », explique Arnold Nyaluma.

Ce dernier soulige que, le secret de la défense permet à ce que, tout ce qui est lié à la stratégie militaire, à l’armement et au moyen de l’armée, puisse échapper au contrôle des citoyens.

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« Sur le plan militaire, en principe nous attendons les résultats. Nous attendons que l’armée respecte les droits humains, que les militaires ne retournent pas leurs armes contre les civils. Par contre, comment l’armée traque l’ennemie, ça ne relève pas des défenseurs des droits humains et les activistes de la société civile car ce sont des informations qui n’apportent rien à notre action » insiste notre source.

Eu égard à tout cela, le prof Arnold Nyaluma demande à tous les activistes sociaux et défenseurs des droits humains d’éviter la confusion dans les actions à mener du fait que, les stratégies militaires sont de l’armée et non pour la population civile.

Il conclut que, ce que l’armée peut attendre de la population c’est la collaboration ponctuelle sur base d’un point précis et non un plan exposé par l’armée à la population.

Elie Bigaba, JRI

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