Les frais illégaux payés à contre cœur par les parents dans plusieurs élecoles « doivent être supprimés » par le pouvoir organisateur de l’éducation. Dans un message du consortium des associations des parents d’élèves et étudiants du Sud-Kivu, ce 05 septembre, les parents appellent tous les acteurs éducatifs à favoriser l’accès à l’éducation à tous les enfants par la suppression des frais illégaux et autres violences faites à l’élève. Au pouvoir, de matérialiser la gratuité de l’éducation consacrée par la constitution de la République démocratique du Congo.
Au cours du lancement de la campagne d’inscription et rétention de tous les enfants de 6 à 7 ans pour l’année scolaire 2018-2019, l’Association nationale des parents d’élèves du Congo (ANAPECO) a déploré la multitude d’enfants errant dans la nature, faute d’accès à l’éducation dans la province du Sud-Kivu.
« Actuellement, beaucoup d’enfants pullulent sur la rue en dehors du circuit scolaire parce que victimes des discriminations pour les uns soit par des violences et mauvais traitement, incapables de faire face à la cohorte des plusieurs charges financières leur imposées », déplore le président de l’ANAPECO dans la province du Sud-Kivu, Déo Mushamarha.
Pour lui, cela serait dû à toutes les formes des violences commises sur les enfants dont les frais illégaux instaurés dans les écoles que les parents payent en plus de la prime. D’où un appel à la renonciation de cette pratique.
« Nous demandons à tous ceux-là qui imposent une lourdeur aux enfants (élèves) qui pourrait les empêcher d’accéder à l’école ou même d’achever leur cursus scolaire jusqu’à l’achèvement de renoncer à cette pratique. Je vais parler, ici, de la prolifération des frais illégaux, des violences et mauvais traitement en milieu scolaire », a-t-il dit.
Ainsi, soutient-il, tous devraient lutter pour amener l’Etat à prendre en charge l’éducation et laisser le parent qui ne doit se substituer au gouvernement.
« Nous devons tous lutter en faveur de la promotion de l’éducation et la formation de qualité pour nos enfants à l’école. […] Rien au monde n’obligera plus les parents de continuer à se substituer à l’Employeur pour rester ployé sous le fardeau du système de prise en charge des enseignants car ils ne sont pas pouvoir organisateur », a-t-il martelé.
Déo Mushamarha interpelle l’Etat congolais à matérialiser la gratuité de l’enseignement conformément à la constitution du pays.
« …pour ce faire, nous demandons au pouvoir organisateur de bien vouloir faire valoir la gratuité consacrée par la constitution en son article 45 et un droit inaliénable à l’enfant congolais », conclut-il.
La campagne a été lancée dans la province du Sud-Kivu par le Vice-gouverneur en présence des partenaires éducatifs et des élèves.
Jean-Marie M