Vingt-quatre heures après avoir primé le gouverneur de province, Claude Nyamugabo « le garant et le premier protecteur de la liberté de la presse dans la province du Sud-Kivu » par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Sud-Kivu, les commentaires divergent entre journalistes et autres internautes. Pour certains, la contribution de l’autorité provinciale serait la motivation de cet acte citoyen alors que d’autres voudraient que tous les membres les journalistes soient associés dans la procédure.
En effet, c’est samedi 05 mai 2018, en mémoire de la célébration de la journée mondiale de la presse que l’UNPC Sud-Kivu a décerné à l’autorité provinciale le diplôme de mérite.
Dès lors, les polémistes suspectent les membres du comité sectionnaire de la corporation d’avoir reçu des pots de vin pour cette fin.
« (…) on lui [Gouverneur Claude Nyamugabo, Ndlr] décerne un prix même n’étant pas journaliste. Prix de protecteur de la presse, je ne sais pas qui il a protégé dans le laps de temps qu’il vient de passer à la tête de la province. D’aucuns penseraient que c’est son argent qui a poussé la presse à le primer. Bref, ce n’était pas bien indiqué de le faire surtout qu’apparemment certains membres du comité de l’UNPC et responsables des médias ont été surpris par ce prix », écrit un internaute.
Et aux autres de renchérir « Si c’était un plaidoyer pour qu’il soit protecteur l’on pouvait comprendre. (…) On ne prime pas quelqu’un pour ce qu’on souhaite qu’il soit mais pour ce qu’il est, je pense ».
La définition des critères et l’association des tous les membres à la procédure seraient une voie pour contourner toute polémique à des exercices de ce genre, propose un journaliste.
« Que prochainement l’UNPC partage les critères et demande aux journalistes de nominer les gens pour que le vote soit fait par tous. Ce sera plus clair et sans polémique. L’UNPC peut faire autrement », exhorte une consœur.
En réaction, le comité sectionnaire de la corporation soutient qu’une commission a été instituée pour cette fin.
Pour rappel, la cérémonie de commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse s’est déroulée dans la salle Bodega de l’hôtel Résidence, en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.
Evariste Murhula
Je viens de lire l’article…courage! L’avenir en sera témoin un jour…Aucun mot sur les autres nominés, aucun mot sur le caractère interpolateur de ce diplôme,aucun mot sur le discours du gouverneur ce jour, bref…un article en angle aigu ! Liberté oblige…