Le rapporteur de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, Anani Lunanga déplore l’absence des mesures contre la maladie mpox (variole de singe) partout dans la ville de Bukavu. Cet élu de Bukavu affirme l’avoir constaté au cours d’une descente effectuée dans les ports, dans le cadre de ses vacances parlementaires.
Dans une interview accordée à JamboFm ce mardi 20 août, Anani Lunanga rappelle qu’en date du 14 août dernier, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la résurgence de cette maladie au niveau international.
Il rappelle encore qu’à ce jour, la République démocratique du Congo compte plus de 15.000 cas et plus de 500 décès de la variole de singe.
Étant donné que la province du Sud-Kivu est concernée par la montée en puissance de cette maladie, l’élu de Bukavu demande au gouverneur de province et à son ministre ayant en charge la santé dans ses attributions, de s’impliquer pour des mesures contraignantes, particulièrement dans toutes les entrées notamment, les ports.
“Dans le cadre de mes vacances parlementaires, j’ai effectué une visite aux différents ports ici à Bukavu. Ce qui est triste, que nous avons constater, qu’il n’y a pas des mesures face à l’épidémie mpox. Le Sud-Kivu étant parmi les provinces concernées par cette maladie, nous demandons à l’exécutif, au ministre provincial ayant la question de la santé, de s’impliquer pour des mesures appropriées au niveau des ports. Nous déplorons le manque de lavage de mains, nous déplorons le manque des mesures visant à arrêter la propagation de cette maladie,” regrette le député provincial Anani Lunanga.
A noter que la province du Sud-Kivu compte à ce jour plus de 400 cas de Monky pox selon la division provinciale de la santé, et sur les 34 zones de santé, 29 sont touchées dont l’épicentre se situe dans les zones de santé de Miti-Murhesa, Nyangezi, Mwenga et Uvira.
La dernière zone de santé touchée est celle de Kalonge dans le territoire de Kalehe, où un cas de décès lié à la maladie a été notifié le weekend. Selon le médecin chef de zone cité par plusieurs médias en province, sa structure éprouve des difficultés pour prendre en charge les malades.
Ce médecin a laissé entendre que plusieurs personnes atteintes de Monky pox hésitent de se faire consulter mettant en exergue l’alibi du manque des moyens pour les soins.
Celui-ci craint une contamination à grande échelle étant donné que sa zone de santé environne le Parc national de Kahuzi-Biega.
Juvénal MUTAKATO