Sud-Kivu : Le niveau d’implication des autorités dans la lutte contre les VSBG, au centre d’une conférence de presse organisée par le consortium Femme au Fone

Dans le cadre de son projet « Alerte précoce des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre (VSBG) », le consortium Femme au Fone (FAF) vient d’organiser une conférence de presse ce lundi 28 février 2022 dans la salle de réunion DCMP à Bukavu, sur l’implication des autorités dans la lutte contre les VSBG dans les différents sites dudit projet.

A en croire Raïssa Kasongo la chargée des programmes au sein de la Radio Maendeleo membre du consortium FAF, le niveau d’implication des autorités dans la lutte contre les VSBG n’est pas encore rassurant parce qu’elles se limitent seulement à des promesses et à prendre des engagements, mais sur terrain la matérialisation des textes, des lois qui promeuvent les droits de la femme souffrent d’application.

« Femme au Fone a organisé différents dialogues communautaires dans les sites qui étaient ciblés par le projet et ces sites concernent six territoires de la province  du Sud-Kivu moins les territoires d’Idjwi et celle de Shabunda. Partout dans ces sites, Femme au Fone a tenu les dialogues communautaires avec les autorités locales, les organisations de la société civile, les services de sécurité et autorités religieuses, afin que nous puissions impliquer les unes avec les autres pour améliorer la situation de la sécurité de la femme concernant les violences sexuelles et basées sur le genre. Les autorités se sont engagés à prendre des mesures pour contraindre cette difficulté, mais à notre niveau, nous estimons que les autorités ne sont pas en tout cas en train de nous aider jusque-là parce que nous avons des textes, des lois qui promeuvent les droits de la femme  mais qui sont souffrent d’application », a-t-il expliqué.

Raïssa Kasongo appelle cependant les autorités compétentes à prendre des mesures qui s’imposent afin de décourager les cas des violences sexuelles et basées sur le genre dont sont victimes les femmes dans différents coins et recoins de la province du Sud-Kivu. Elle invite par ailleurs les journalistes et défenseurs des droits humains et particulièrement ceux des femmes a s’approprier la lutte contre les VSBG pour que la femme découvre sa sécurité.

« Nous avons réuni aujourd’hui les journalistes et défenseurs des droits des femmes, parce que nous savons que si les journalistes s’approprient cette lutte à travers leur outil de communication, ils peuvent développer des programmes et d’autres stratégies pour que toute la communauté puisse s’approprier cette lutte contre les VSBG. Nous demandons aux autorités à prendre cette question en mains et de punir les auteurs des VSBG en prenant en compte surtout la sécurité des femmes qui sont souvent victimes des accusations sorcières et sont parfois lynchées par la population », a-t-il renchéri.

Cette conférence de presse organisée par le consortium Femme au Fone s’inscrit dans le cadre du projet « Alerte précoce des violences sexuelles et basées sur le genre au travers le système Femme au Fone et la solution SOS Secours pour la prévention et la réponse. Ce projet est conduit par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) avec l’appui technique d’INTERNEWS RDC et financier de la coopération suédoise.

Rédaction

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